L’empoisonnement de Louis XIV (1680)

de Porquoi pas?


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1805 : Les débuts du règne de l’empereur Arthur II sont consacrés à la réorganisation sociale et morale et de la Grande Bretagne. Une noblesse d’empire, constituée des élites de la révolution est fondée. L’esclavage est rétabli, de même qu’un ministère de la police renforcé et confié au très fidèle Sidney Smith. Un contrôle sévère des journaux est instauré et des centaines d’entre eux sont interdits dans les premiers mois de l’empire. Arthur II aime aussi reprendre les légendes arthuriennes pour illustrer son règne. Ainsi ses maréchaux sont faits chevaliers de l’Ordre de la Table Ronde, qui se réunit au palais d’Hampton Court. Dans le même esprit Arthur II fait reconstruire l’abbaye de Glastonbury où est sensé être enterré le premier Arthur, il souhaite en faire son tombeau et la nécropole de sa dynastie. Cette filiation encourage parallèlement le développement du goût artistique pour le Moyen-âge, l’architecture néogothique et la littérature préromantique.

Sur le plan politique la république d’Allemagne est transformée en royaume dont Arthur II est proclamé souverain héréditaire, l’empereur se fera ainsi couronner une seconde fois à Aix-la-Chapelle. Les terres annexées en Hollande, Allemagne et Norvège confirment « librement » par plébiscite leur adhésion au régime impérial.

La même année la France nomme Lucien Bonaparte, frère du premier ministre, gouverneur des Indes. Il y ramènera l’ordre et étendra le contrôle français jusqu’au Bengale. A Paris le dauphin Louis, fils de Louis XIX s’éteint à son tour (il souffrait d’une maladie dégénérative comme son frère mort en 1789). Louis XIX se retrouve sans enfants et séparé de la reine Marie-Antoinette. Sur sa demande l’assemble nationale règle la succession en faveur du comte de Provence, frère du roi et conservateur modéré favorable au régime parlementaire.

 

Le soleil d’Austerlitz : Arthur II a cependant encore une guerre à gagner. La France et l’Espagne réconciliées se sont unies par un traité naval et Madrid reprend la guerre contre Londres. Paris réussit même à faire revenir dans la coalition la Russie, la Suède, le Piémont et enfin l’Autriche. L’Europe est de nouveau en guerre. Cette extension du conflit oblige le lion britannique à revoir ses plans, le projet d’invasion massive de la France est abandonné, Arthur II souhaite en finir d’abord avec l’Autriche (pour ne pas perdre les conquêtes allemandes) avant que ses forces ne s’unissent à celles des Russes et des Prussiens. La Great Army se rassemble et traverse avec rapidité le continent, elle parvient à stopper l’avancée des Autrichiens, à Ulm. Dans le même temps l’amiral Nelson anéantit la flotte franco-espagnole à Trafalgar, l’amiral sort de l’affrontement gravement blessé mais survit, l’empereur le nommera plus tard duc de Trafalgar. Le contrôle des mers permettra aux Britanniques d’imposer un strict blocus aux Français. Le 14 novembre Arthur II et ses troupes occupent Vienne mais ses adversaires se rassemblent (sauf les Français qui attendent de voir les résultats pour avancer leurs pions). Le 2 décembre, l’empereur d’origine irlandaise engage le combat contre les Russes et Autrichiens à Austerlitz et remporte une victoire écrasante. François 1er et Alexandre 1er sont contraints de demander la paix à Presbourg, la troisième coalition s’effrite. L’Autriche doit rendre sa liberté à Venise dont le territoire est augmenté de la Dalmatie, du Trentin et de la région de Zagreb. Milan devient une république indépendante de Lombardie, ces deux Etats signent une alliance très réglée avec Arthur II, l’empereur souhaite les transformer en bases contre la France. De son côté le Piémont reste dans le conflit auprès de la France (sont souverain n’est autre le prétendant royaliste au trône de Grande Bretagne Charles IV alias Carlo-Emmanuele 1er). La Prusse est rapidement occupée et le roi Frédéric-Guillaume III doit fuir à Moscou, la maison Hohenzollern est déchue du trône. L’empire britannique domine le continent européen.

 

1806 : En Grande Bretagne la crise religieuse connaît un rebondissement lorsqu’Arthur II tente d’imposer un catéchisme impérial où il est présenté comme le ministre de dieu sur terre. Le pape rompt toutes relations avec lui. Dans le même temps Arthur II organise son Europe soumise, par le traité de Londres il impose la paix à la Prusse et lui donne un nouveau roi, son propre frère Richard Wellesley, en conséquence la France déclare la guerre à la Prusse. De la même manière l’empereur organise l’Europe comme un réseau de pays gouvernés par sa famille, son autre frère Henry Wellesley devient roi de Vénétie, appuyé par une flotte britannique dans l’Adriatique. Un troisième frère, William Wellesley devient roi de Lombardie.

Revenant du continent Arthur II reçoit un triomphe à Londres, exposant les drapeaux pris aux ennemis. Le bronze des canons ennemis abandonnés à Austerlitz sert à la création d’une colonne triomphale érigée au centre d’Austerlitz Square, dans le même temps un arc de triomphe est bâti près de Charing Cross.

Sur le continent la France poursuit seule la guerre. Le blocus maritime britannique s’intensifie et les communications avec les colonies sont interrompues. Dans ces conditions le premier ministre Bonaparte envoie au Lieutenant Général Robespierre les pleins pouvoirs législatifs et exécutifs sur les colonies pour la durée de la guerre. Plus au Sud la flotte britannique s’empare de Buenos Aires mais ne peut s’y maintenir. En Afrique l’Imperial Navy attaque et occupe la colonie hollandaise du Cap qui s’était rendue autonome depuis l’occupation de la Hollande par les Britanniques.

Napoléon Bonaparte à la tête de l’armée française parvient cependant à repousser une offensive impériale lors de la bataille de Fleurus. Cette tentative convainc Arthur II que la France, même si elle n’est pas assez forte pour attaquer, reste un trop gros morceau et devra être d’abord affaiblie.de plus l’empereur ne perd l’espoir d’une paix et propose même des arrangements matrimoniaux (sa proposition d’épouser la fille de Louis XIX sera sèchement repoussée). L’empereur est finalement détourné du front français par la révolte de la Prusse qui contraignent le roi Richard Wellesley à fuir Berlin. Le lion britannique intervient avec rapidité et défait les Prussiens révoltés (ainsi que les Suédois et les Russes, entrés dans le conflit à l’occasion) à Iéna. Richard Wellesley est réinstallé à Berlin et la Suède subit l’offensive impériale. Arthur II débarque en Scandinavie et défait les Suédois aux batailles de Göteborg et Linköping. Stockholm est contraint de signer la paix et de s’allier à Londres.

Victor I Savoy, roi de Grande Bretagne

Plus au Sud, au Piémont, le prétendant Charles IV, personnes peu téméraire et effrayée par Arthur II décide d’abdiquer ses droits et son trône piémontais en faveur de son frère, soutenu par la France. Vittorio-Emmanuele 1er devient ainsi Victor 1er prétendant au trône de Grande Bretagne et roi de Sardaigne. Dans les Balkans l’empire ottoman intervient contre la révolte des Serbes. Belgrade se libère elle-même et élit le prince Karageorges comme souverain. Au Portugal, Lisbonne signe un traité d’alliance avec Londres et autorise les navires de l’Imperial Navy à entrer dans ses ports, Nelson y installe le quartier général du blocus maritime.

1807 : Arthur II poursuit sa pacification de l’Europe en remportant les batailles d’Eylau et Friedland qui contraignent le tsar Alexandre 1er à une nouvelle paix à Tilsit. Arthur II profite de l’occasion pour restaurer un Etat polonais, la principauté de Varsovie. Avec la défaite de la Russie s’achève la quatrième coalition née avec la révolte prussienne. La France se retrouve de nouveau isolée et encerclée, subissant une forme crise économique et une pénurie de produits américains. Cependant la population française supporte les privations, soutenue par les sentiments nationalistes. Une nouvelle tentative de débarquement britannique échoue à Quiberon. A Paris le gouvernement élu continue ses travaux et vote cette même année l’abolition du commerce des esclaves, cette décision à peine connue sera reprise par Robespierre dans les colonies. Plus au Sud les Britanniques occupent Montevideo. Aux Etats-Unis le président américain Thomas Jefferson rencontre le Lieutenant Général Robespierre à Québec pour officialiser l’embargo commun contre les produits britanniques. Les pacifistes accusent Jefferson de provoquer Arthur II et, de fait, une guerre maritime s’engage entre la jeune US Navy, la Flotte Royale Coloniale et l’Imperial Navy. A la Nouvelle-Orléans est inauguré le premier carnaval du continent nord-américain.

1808 : Aux Etats-Unis le congrès américain décide à sont tour d’abandonner le commerce des esclaves même leur possession reste encore légale. Peut après Arthur II rompt ses relations diplomatiques avec Washington à cause de la guerre maritime dans l’Atlantique. Peu de temps après le traité de Saint-Louis officialise une alliance militaire défensive entre les colonies et les Etats-Unis.

Plus au Sud le continent sud-américain est secoué par le mouvement de libération et d’indépendance conduit par Simon Bolivar. Ce dernier prend le pouvoir à Caracas et fonde la république du Venezuela.

En Europe, la Russie, revenue à la paix avec Arthur II décide de profiter de la faiblesse de a Suède pour lui déclarer la guerre. Par une offensive surprise les troupes d’Alexandre 1er occupent les provinces baltes et la Finlande.

 

La guerre d’Espagne : Dans le cadre de sa stratégie d’encerclement de la France l’empereur britannique proposa à l’Espagne et au Portugal une conférence où une alliance tripartite serait négociée. Cette conférence fut réunie à Santander où Arthur II lui-même arriva à la tête d’une flotte imposante. Une fois réunis l’empereur ordonna à la surprise générale au roi Charles IV d’Espagne et à Marie 1er du Portugal d’abdiquer ainsi que leurs héritiers et les menaça de bombarder la ville et le palais. Les deux souverains entourés d’Imperial Guards acceptèrent de se soumettre et de faire de leurs pays des vassaux. A la suite de cela l’armée amenée par l’empereur avec lui débarqua et fut bientôt rejointe par d’autres troupes qui occupèrent les ports espagnols. Nelson s’assura le contrôle de Lisbonne. Pour diriger ses nouveaux vassaux Arthur II nomme Horatio Nelson roi du Portugal et son frère Richard Wellesley roi d’Espagne (sur le trône prussien est placé le général britanniques John Moore). Devant ce coup de force le Portugal reste assez calme, Jean, l’héritier du trône s’étant exilé au Brésil où il forme un Etat indépendant. En Espagne une junte de militaires et politiciens opposés au Britanniques tente de conserver la liberté du pays au nom du prince Ferdinand, prisonnier de l’occupant. Initialement installée à Madrid la junte doit bientôt fuir face à l’avancée des Britanniques et s’installe à Barcelone où elle appelle la France au secours. Napoléon Bonaparte, conscient du risque d’encerclement complet ordonne une intervention massive. Il prend lui-même la tête des opérations et arrive en Catalogne à temps pour bloquer les Britanniques à la première bataille de Lérida. La junte de Barcelone s’organise en Etat autonome séparé du reste de l’Espagne occupée et doit composer avec l’appui populaire autonomiste. Dans le reste de l’Europe le coup de Santander provoque le scandale mais lors de la conférence d’Erfurt Arthur II et Alexandre 1er se mettent d’accord, l’Espagne et le Portugal à la Grande Bretagne, la Finlande, les pays baltes, la Moravie et la Moldavie à la Russie, de plus le tsar accepte de reconnaître l’existence de la principauté de Varsovie et signe un traité de non-agression avec Arthur II. Rassuré de ce côté l’empereur décide d’envoyer de nouvelles troupes en Espagne où les patriotes révoltés ont repris Madrid après deux jours de violents combats de rues (Dos et Tres de Mayo peints par Goya). Une fois la révolte réprimée Arthur II repousse les troupes franco-catalanes qui avançaient à leur aide à la bataille de Somosierra. De plus Londres ordonne aux royaumes de Vénétie et de Lombardie de passer à l’attaque dans le Piémont obligeant Bonaparte à partir soutenir Vittorio-Emmanuele 1er. Les Vénéto-lombards seront arrêtés lors de la bataille de Lodi, Bonaparte conquiert la Lombardie et entre à Milan. La Vénétie, soutenue par la flotte britannique de l’Adriatique résiste à ses assauts. Cela laisse, dans le même temps, les mains libres à Arthur II pour s’occuper de l’Espagne.

 

1809 : En Espagne Saragosse tombe entre les mains de l’armée britannique, le général Murat, en charge de la défense, doit se replier sur la Catalogne et demande l’aide de du général Bonaparte, qui en plus de sa charge de premier ministre est nommé connétable et donc chef des armées et second personnage de l’Etat à titre exceptionnel. De retour du front italien il stoppe l’avancée britannique lors de la seconde bataille de Lérida.

Le cardinal Talleyrand, son ministre des relations étrangères parvient de son côté à faire revenir l’Autriche dans la guerre. Les Autrichiens attaquent alors en Bavière et en Vénétie. Venise, déjà attaquée par les Français s’écroule et le roi Henry Wellesley doit être évacué avec les patriotes vénitiens par la flotte britannique. Au sein du royaume d’Allemagne plusieurs révoltes nationalistes éclatent contre les Britanniques. Talleyrand parvient de même à convaincre le pape d’excommunier l’empereur britannique et lui déclarer la guerre. En réponse Arthur II restaure l’Eglise anglicane indépendante et pour punir le pape il lance sa flotte contre Rome. Les Britanniques débarquent à Civitavecchia et occupent Rome abandonnée par le pape. La ville et le Vatican sont pillés, de nombreuses œuvres sont portées au British Museum de Londres (comme la statue équestre de Marc Aurèle). Les Britanniques se contentent de cette punition et évacuent bientôt la ville. Mais en conséquence les Etats italiens scandalisés déclarent la guerre à la Grande Bretagne.

Les Autrichiens sont cependant rapidement stoppés à Wagram et la Bavière est reconquise, François 1er doit signer la paix et évacuer la Vénétie qui est cependant toujours occupée par les Français. Les révoltes locales sont vite réprimées. Une offensive française prématurée du général Febvre est repoussée en Hollande et l’armée française doit retrouver la sécurité des forteresses de Vauban. Dans le Nord la Suède est contrainte à la paix par la Russie et reconnaît la perte de la Finlande et de ses provinces baltes.

1810 : Arthur II souhaite confirmer son rapprochement diplomatique avec la Russie, pour cela il épouse en secondes noces la fille du tsar, Anna Alexandrovna, d’à peine 16 ans. En Espagne il ordonne de reprendre l’offensive, Valence et Alicante tombent sous contrôle britannique aux Franco-catalans désormais retranchés autour de Barcelone. Assuré de l’alliance russe Arthur II souhaite reprendre son expansion, la Suisse est ainsi occupée sans déclaration de guerre pour empêcher les communications entre la France et l’Autriche. Cependant les Britanniques doivent alors affronter une rude résistance de la part des patriotes montagnards. Sur les mers l’Imperial Navy impose son ordre et isole les colonies françaises. En Suède le roi Charles XIII, isolé diplomatiquement et sans fils prend la décision d’adopter le général français Jean Bernadotte, ambassadeur de Louis XIX dans le pays et favori du roi. Cette nomination est confirmée par le parlement local et le parlement français qui délie Bernadotte de son serment de fidélité au roi et à la patrie française.

1811 : Aux Etats-Unis le blocus britannique imposé au continent pousse le congrès américain à envoyer un ultimatum à l’empereur Arthur II pour la restauration des voies commerciales. Dans le même temps les colonies françaises doivent affronter la révolte du peuple indien shauni qui proteste contre le non-respect de leur territoire et de leurs droits. Leur chef, Tecumseh organise ses Indiens rebelles à l’européenne et développe une véritable guérilla. Le conflit risque alors de s’étendre aux autres tribus à un moment où la tension militaire est déjà forte face aux risques d’intervention britannique. À peu près au même moment le général La Fayette, ancien lieutenant général d’Amérique arrive clandestinement sur un navire neutre à la Nouvelle-Orléans, apportant des ordres de Bonaparte qui lui confie l’organisation militaire des colonies. Il assiste dès lors Robespierre dans ses décisions. C’est lui qui convainc les autorités de Saint-Louis de signer le traité de Duquesne avec Tecumseh. Les colonies reconnaissent le droit des Indiens à former des milices pour protéger leur territoire mais elle rappelle leur obligation de respecter la loi. En échange les milices indiennes sont intégrées à l’armée coloniale sous commandement de Tecumseh, qui devient un général français. Les milices indiennes sont alors équipées à l’européenne mais doivent conserver leurs tactiques de guérilla et de guerre de forêts. En France le blocus commence à faire sentir ses effets et la crise provoque des révoltes locales, le royaume est contraint d’émettre une monnaie de papier de faible valeur pour payer ses fonctionnaires. En Espagne les Britanniques sont repoussés par le général Masséna à la bataille de Tarragone.

1812 : En Espagne la révolte populaire grandit sans cesse malgré la supériorité militaire des Britanniques et se transforme en une guerre d’indépendance cruelle et sans pitié. Au même moment Napoléon Bonaparte reprend la tête de l’armée française d’Espagne et reprend l’offensive, reconquérant Valence et dirigeant le gros de ses troupes sur Madrid qui est évacuée par le roi Richard Wellesley.

 

La retraite d’Amérique : La crise diplomatique et l’ultimatum du congrès américain décident Arthur II à intervenir dans les anciennes colonies devenues indépendantes. Face au refus de Washington de revenir au sein de l’empire britannique il leur déclare la guerre. Immédiatement les colonies françaises apportent leur soutien aux Etats-Unis. En juillet 1812 l’empereur a réussi à réunir au camp de Plymouth une grande flotte et une armée de près de 300 000 hommes. Les flottes américaines et coloniales tentent de stopper l’avancée de l’Armada impériale mais sont trop peu nombreux pour réussir cet exploit. Arthur II lui-même débarque à Boston avec le gros des troupes tandis que des expéditions secondaires établissent des têtes de pont au Nord en Nouvelle-Bretagne (notre Nouvelle-Ecosse) et dans le Sud en Jacobie. Les troupes de Nouvelle-Bretagne entreprennent alors d’occuper la baie du Saint-Laurent avec le but de s’emparer de Québec. Au Sud les Britanniques tentent d’occuper le Sud des Etats-Unis et de s’ouvrir une voie vers la vallée du Mississipi. Au centre la Great Army menée par l’empereur défait les troupes fédérales et arrive à Washington D.C qui est occupée le 17 août. Le gouvernement fédéral américain évacue la ville et se retire sur les terres françaises sur invitation du gouvernement colonial, de nombreux éléments de l’armée américaine passent dans la clandestinité. Arthur II tente alors de suivre le gouvernement en fuite pour le contraindre à la paix. Dans les colonies, les restes de l’armée américaine s’unissent aux troupes de La Fayette en qui les Américains ont confiance, un commandement commun est instauré. Le 7 septembre ils sont cependant vaincus à la bataille de Duquesne et doivent se retirer vers le Sud, emmenant avec eux les gouvernements américain et colonial. Le 14 septembre Arthur II entre en triomphateur à Saint-Louis, capitale des colonies françaises. Là l’empereur s’installe dans la frustre ville de bois et accepte de temporiser alors que les gouvernements en fuite lui demandent la paix. Cette attente  lui coûtera la victoire. Les forces américaines et coloniales eurent ainsi le temps de se réunir et fortifier. Ils reçurent de plus une bonne nouvelle, l’armée britannique de Jacobie a été vaincue par l’armée américaine renforcée par les milices populaires des Nouveaux Insurgent et elle a du se replier sur Charleston. Les Etats du Sud se sont ainsi libérés par la révolte populaire. Plus au Nord malgré leurs succès les Britanniques piétinent encore devant Montréal et Québec. A Saint-Louis, des unités de miliciens indiens sous les ordres de Tecumseh profitent d’une nuit pour incendier la ville qui est alors entièrement détruite, obligeant Arthur II à reprendre la route alors que l’hiver arrive, l’empereur décide le 18 octobre de se replier vers le Canada pour passer l’hiver, les Etats-Unis sont exclus car tout le pays est secoué par la révolte des Nouveaux Insurgent.

La retraite d’Amérique s’avère une catastrophe l’empereur ayant sous estimé la rudesse de l’hiver américain (cet hiver là des températures allant jusqu’à moins 20° ont été enregistrées). De plus routes des colonies américaines sont petites et mal entretenues, peu pratique pour une énorme armée. Ces routes traversent de nombreuses forêts où les Britanniques tombent dans des embuscades des Indiens de Tecumseh. La Fayette ayant ordonné la destruction de réserves de nourriture l’armée éprouve des difficultés à se ravitailler, les chevaux sont mangés et de nombreux canons doivent être abandonnés sur place (à cause aussi des routes défoncées. Chaque matin les officiers comptent les morts, ceux des maladies comme le typhus, ceux des attaques indiennes et surtout ceux du froid. Parfois des soldats disparaissent tout simplement, capturés par les Indiens. Le 7 novembre Arthur II et ses troupes arrivent à Détroit de Pontchartrain, l’empereur décide d’avancer à marche forcée. Le 25 novembre il tente de faire passer le Saint-Laurent. Le passage se transforme en désastre lorsque l’armée coloniale bombarde le fleuve gelé avec les canons pris aux Britanniques. Une partie de la Great Army se trouve isolée et est massacrée. Finalement l’empereur britannique fait sa jonction avec l’armée de Nouvelle-Bretagne commandée par son cousin William Wellesley-Pole le 5 décembre. Le siège de Québec a été à ce moment abandonné et les troupes britanniques se replient en ordre sur un réduit sécurisé qui s’étend de la Nouvelle-Bretagne à la Nouvelle-Angleterre. L’empereur lui-même rembarque à Halifax pour retourner en Europe où de nombreux problèmes le réclament. Il ordonne le retrait progressif de ses troupes par l’Imperial Navy toujours victorieuse. La Great Army ne compte plus que 90 000 hommes. La campagne d’Amérique a saigné à blanc l’armée britannique, marquant le début de la fin pour l’empire arthurien.

 

1813 : La nouvelle du désastre militaire en Amérique atteint l’Europe comme un coup de pied dans une fourmilière. Les pays occupés par les Britanniques se révoltent, à Londres même un général républicain tente sans succès de rétablir le Commonwealth. Les Russes retournent leur veste et déclarent la guerre à Arthur II, ils envahissent et mettent fin à la principauté de Varsovie. En Prusse, des officiers patriotes provoquent la révolte de l’armée, Berlin se libère de la présence britannique et John Moore doit quitter le pays avec son armée. Le roi légitime, Frédéric-Guillaume III rentre dans son pays où il est acclamé, la Prusse déclare alors la guerre à la Grande Bretagne. Les François profitent de l’occasion inespérée pour reprendre l’offensive en Hollande et dans le Palatinat, Francfort est occupée. A l‘Est les Russes, les Prussiens et les Autrichiens font leur jonction et avancent vers le royaume d’Allemagne. Arthur II, à cours de moyens et d’hommes organise la retraite ordonnée de ses forces, il parvient tout de même à tenir la menace éloignée.

En Espagne les forces Franco-catalanes profitent de la révolte généralisée de l’Espagne et du Portugal pour avancer facilement. Les Britanniques sont battus à Vittoria et leur général se rend avec toute son armée, c’est la fin de la présence britannique dans la péninsule. Ferdinand VII d’Espagne, libéré entre en triomphateur dans Madrid accompagné du connétable Bonaparte. Suivant les exigences de ses alliés français il accepte de promulguer une constitution libérale à la française pour son pays. En récompense de sa lutte contre l’envahisseur Ferdinand VII concède aussi à la Catalogne le statut de royaume séparé mais sous l’union personnelle des Bourbons d’Espagne. C’est la naissance du Royaume-Uni d’Espagne.

En Allemagne Arthur II étonne encore le monde en remportant une victoire éclatante près de Dresde, ce qui lui permet de retirer dans l’ordre ses troupes vers la Hollande. L’Autriche occupe à ce moment la Vénétie tandis que les Prussiens passent l’Elbe. Une fois de plus les alliés sous-estiment Arthur II et sont vaincus à la bataille de Leipzig, connue comme « la bataille de Nations » où interviennent les troupes survivantes d’Amérique. Mais ce succès est encore une fois éphémère et la pression ennemie est trop forte. De fait les alliés refusent toutes les propositions de paix du souverain britannique. Arthur II doit regrouper ses forces en Hollande, dernier bastion britannique sur le continent.

En Amérique les dernières troupes britanniques ont évacué à la fin de mars. Peu après la flotte coloniale aidée de l’US Navy reprend possession des côtes et chasse l’arrière garde de l’Imperial Navy qui tentait de maintenir le blocus. De son côté, voyant l’évolution des choses La Fayette décide d’organiser une expédition militaire vers l’Europe en renfort. Les Etats-Unis refusent pourtant d’y participer, préférant rebâtir ses villes détruites. Le Lieutenant Général Robespierre se réinstalle aussi à Saint-Louis où il entreprend les efforts de reconstruction pour les colonies. Il entame les consultations pour rebâtir Saint-Louis de manière moderne et grandiose, pour qu’elle soit enfin digne de son statut de capitale des colonies françaises d’Amérique. Finalement l’armée coloniale de La Fayette embarque à destination de l’Irlande où elle est mal accueillie, les catholiques locaux se méfiant de ces Français protestants alliés à des païens. Dans le même temps Arthur II évacue la Hollande et les flottes françaises et alliées commencent à accomplir quelques actions contre les côtes britanniques.

C’est seulement à la fin de l’année que l’Imperial Navy, occupée sur de trop nombreux fronts et démoralisées n’est plus en mesure d’empêcher le débarquement des premières troupes alliées près de Dover. Bonaparte et le prussien Blücher commandent l’opération et arrivent en Angleterre tandis que La Fayette s’empare de Dublin. Le débarquement allié provoque le retournement de la situation pour l’empereur. Ce dernier est à Nottingham lorsqu’il apprend que le parlement de Londres s’est réuni de sa propre initiative et a entamé des négociations, ses propres généraux le supplient d’arrêter les combats. Sous la pression Arthur II furieux accepte de signer sa capitulation, le parlement de Westminster le proclame déchu de son titre impérial et restaure la monarchie, appelant sur le trône Victor 1er Savoy. Les troupes alliées entrent dans Londres sans combats et les Londoniens vont observer avec surprise des milices indiennes élever leurs tentes dans St James Park. C’est la fin de l’empire arthurien.

1814 : Victor 1er Savoy, enfin roi de Grande Bretagne et Sardaigne fait son entrée à Londres. En signe de paix il confirme le parlement dans ses fonctions et restaure la Magna Charta traditionnelle. Arthur II, prisonnier est ironiquement fait roi de la petite île d’Héligoland, en mer du Nord, où il est étroitement surveillé. La Grande Bretagne signe la paix avec les puissances européennes mais doit renoncer à toutes ses conquêtes.

Le royaume d’Allemagne est démembré et les anciens petits Etats allemands sont restaurés et rendus à leurs souverains. La Suède, comptée parmi les vainqueurs récupère la Norvège et l’Islande. Les royaumes de Lombardie et de Vénétie sont occupés par les Autrichiens.les Etats-Unis signent à leur tour la paix et entame des négociations avec la France pour réviser leurs frontières respectives. Les puissances européennes décident d’instaurer un ordre stable en se réunissant en congrès à Vienne, la Grande Bretagne est invitée comme membre. En Amérique le Lieutenant Général Robespierre démissionne à la fin de son mandat d’exception et se retire de la vie publique, laissant se dérouler les élections locales qui portent La Fayette à la tête des colonies pour la seconde fois avec l’accord de Paris. Toujours en Amérique les Espagnols de nouveau libres tentent de reconquérir le Venezuela indépendant.

1815 : Au congrès de Vienne la France, la Grande Bretagne, la Suède, la Prusse et l’Autriche signent un traité de défense. Ce traité est clairement tourné contre la Russie qui, entrée tard dans la guerre, a profité de la période arthurienne pour accroître son pouvoir et dont les relations conflictuelles avec la Suède posent un problème international.

Tandis que les alliés mettent en place un nouvel ordre européen, Arthur Wellesley, ancien empereur des Britanniques, s’échappe de son petit royaume insulaire et débarque clandestinement en Grande Bretagne. Bientôt il est accueilli triomphalement par le peuple qui avait à se plaindre du retour de la monarchie. L’armée du général John Moore envoyée à son encontre se révolte et jure fidélité à l’empereur. Le lion britannique vole de victoires en victoires et entre rapidement dans Londres d’où le roi Victor 1er s’est enfui discrètement. Quand la nouvelle de ce retour se répand en Europe l’alliance des puissances continentales se reforme contre l’ogre irlandais.

Conscient que les alliés refuseront la paix Arthur II reprend les hostilités et débarque une armée en Hollande pour prendre ses ennemis de vitesse. Rapidement les armées française et prussienne le rejoignent pour la bataille décisive. Cette dernière se déroule près de Ligny, sur la morne plaine de Waterloo. L’affrontement très violent se poursuit durant toute une journée et voit finalement les  derniers carrés de l’Imperial Guard anéantit et le reste de l’armée britannique défait par les renforts prussiens. Arthur Wellesley, conscient de la défaite décide de se rendre personnellement à Napoléon Bonaparte à qui il remet son épée. C’est le point final de l’aventure arthurienne.

Lorsque la nouvelle de la défaite parvient à Londres le parlement vote pour la seconde fois la déposition de l’empereur et rappelle au pouvoir Victor 1er. Le souverain britannique ne pardonne cependant pas à ses sujets de l’avoir rejeté et sa politique prend un tournant nettement conservateur, les nobles rentrés d’exil, assoiffés de vengeance mettent en œuvre une vaste répression contre les partisans de Wellesley et les républicains, c’est la Terreur royaliste. Au Portugal l’amiral Nelson, ancien monarque du pays, tente de soulever en sa faveur la population, son coup d’Etat échoue et il est finalement exécuté.

Louis XX, roi des Français

En France le roi des Français Louis XIX s’éteint après un règne en grande partie marqué par les guerres. Son frère, le comte de Provence, déjà vieux, devient Louis XX. Le nouveau monarque confirme les institutions parlementaires en jurant fidélité à la constitution lors de la cérémonie du sacre. A peine sur le trône il appelle de nouvelles élections. Le connétable Bonaparte, chef des libéraux perd le pouvoir face aux conservateurs du duc de Richelieu. Napoléon Bonaparte se retire de la vie publique et est nommé prince de l’île d’Elbe (qui est érigée en principauté autonome et garde encore aujourd’hui sa constitution et ses lois particulières). A Vienne le congrès européen reprend et voit la naissance de la Sainte Alliance dont l’objectif final est de lutter et contenir les revendications révolutionnaires et nationalistes. La France y participe mais souhaite y apporter un avis modéré en faveur du libéralisme modéré.

Quant à Arthur Wellesley, il est expédié sous bonne garde sur l’île française de Sainte Hélène dans l’Atlantique Sud où l’armée le maintiendra isolé durant le reste de sa vie. L’ancien empereur y observera une vie simple loin des évolutions européennes où pourtant son souvenir triomphal se développera, faisant oublier peu à peu sa tyrannie au profit d’une légende dorée.

1816 : Malgré le retour de la paix l’Europe bouillonne encore de conflits locaux. Des mouvements révolutionnaires resurgissent contre la restauration des anciens pouvoirs qui souhaitent effacer jusqu’au souvenir de ces dernières années. Ainsi en Amérique du Sud l’agitation s’étend lorsque le général San Martin proclame l’indépendance de l’Argentine. En Grande Bretagne, le virage conservateur de Victor 1er donne le pouvoir aux ultra-royalistes qui lancent une campagne de violence contre les anciens républicains. Sur le continent la Saint-Alliance tente d’enrayer l’agitation. La Suède préfère s’en tenir éloigner par hostilité contre la Russie, c’est à cette époque que les premiers mouvements scandinavistes apparaissent. Ils militent en faveur de l’unification de tous les peuples scandinaves et font appel au souvenir nostalgique des origines vikings et héroïques de leur nation. De son côté la France se retire de plus en plus un splendide isolement par son hostilité face au retour des absolutismes.

1817 : en Amérique latine San Martin s’allie avec Bolivar pour libérer le continent du joug espagnol, le Chili se libère par sa victoire à Maypu et les patriotes locaux se rassemblent avec un nouvel objectif : la libération du Pérou.

1818 : en Suède, le Français Jean Bernadotte monte sur le trône et prend le nom de règne de Charles XIV. Le nouveau roi, étranger d’origine, veut faire oublier ce détail en promouvant les idées scandinavistes et antirusses, il revendique la Finlande et les provinces baltes occupées, mais la Sainte-Alliance refuse d’intervenir dans la dispute. En Allemagne, le royaume restauré de Bavière adopte une constitution très conservatrice comme la plupart des Etats de la région tandis que dans le même temps se multiplient les mouvements clandestins de citoyens patriotes. En Grande Bretagne les dernières troupes alliées évacuent le pays et le royaume fait son retour parmi les nations souveraines, elle intègre officiellement la Saint-Alliance lors du congrès d’Aix-la-Chapelle. En France débute le gouvernement conservateur d’Elie Décases qui entame une politique énergique d’industrialisation. En Suède Charles XIV réorganise l’armée à la française.

1819 : en Amérique l’Espagne vend la Floride aux Etats-Unis. Dans les colonies françaises se développe une certaine agitation politique. Après près de vingt ans d’autonomie politique due à la guerre le gouvernement conservateur de Paris tente de reprendre les rênes du pouvoir dans les colonies. Les haut-fonctionnaires sont remplacés par des hommes venant de France, les pouvoirs des assemblées locales sont limités et de nouvelles élections sont organisées pour le parlement de Saint-Louis. L’armée coloniale est remise sous contrôle de l’armée royale et ses effectifs sont réduits drastiquement, les milices indiennes sont renvoyées et les navires de la flotte coloniale sont intégrés à la Flotte Royale. Ce retour en arrière provoque l’hostilité des colons et surtout des Indiens, de nombreux anciens miliciens deviennent alors des brigands. C’est à ce moment que naît le mouvement autonomiste des colonies qui se réclame de l’autorité du Lieutenant Général La Fayette. La même année le premier navire à vapeur, le Natchez, de la flotte coloniale, traverse l’Atlantique.

En Amérique du Sud, Bolivar défait les Espagnols à Boyacá et proclame la naissance de la république de Grande Colombie qui réunit le Venezuela, la Nouvelle-Grenade, la Colombie et l’Equateur.

En France les problèmes économiques provoquent des séries de manifestations d’ouvriers radicaux qui réclament l’amélioration de leurs conditions de vie. Beaucoup de ces manifestations dégénèrent en violences, au point que le gouvernement Décases propose de limiter les libertés et de faire passer des lois répressives contre la presse. En août il ordonne à la cavalerie de charger les manifestants provoquant des morts parmi les ouvriers du faubourg Saint-Antoine.

1820 : L’agitation sociale en France dégénère e lorsque un ouvrier, Louvel, assassine d’un coup de couteau le duc de Berry, fils du frère de Louis XX et possible héritier de la couronne. Pendant plusieurs jours la loi martiale est proclamée à Paris. Mais le roi lui-même et le parlement rendent Décases responsable de ce cycle de violences, il doit démissionner tandis qu’une nouvelle conjuration radicale est découverte. En Espagne un groupe d’officiers libéraux réunis à Cadix et dirigés par le colonel Riego se révoltent et obligent le roi Ferdinand VII à respecter la constitution promulguée. Le roi doit renouveler son serment devant les Cortes. La France approuve officiellement cette action en faveur de la monarchie parlementaire exempte de révolutionnaires, contrairement au reste des puissances de la Saint-Alliance, qui envisagent d’intervenir militairement. Dans le même temps les conjurations nationalistes se multiplient en Allemagne et en Italie où se développent le mouvement carbonaro du général Guglielmo Pepe à Naples.

1821 : Traité de Calais, la France et la Grande Bretagne signent un traité de réconciliation, en vertu de ce traité le roi britannique reprend le contrôle des îles et colonies qui avaient été confiées à la France, en échange Paris reçoit la gestion partagée de l’Egypte et la libre circulation en mer rouge. La France reçoit aussi la pleine possession des îles Jersey.

En Amérique latine Dom Pedro, fils de Jean VI du Portugal, devient le régent du Brésil, il entame une longue guerre pour la reconquête du Minas Gérais. Au Mexique le général Augustin Iturbide proclame l’indépendance de la république du Mexique. En soutien à l’Espagne les colonies françaises rompent tout contact avec le Mexique. Plus au Sud, au Pérou le général San Martin défait les Espagnols et libère le pays. En Amérique française l’opposition autonomiste au pouvoir central se durcit, une conspiration autonomiste est découverte, discréditant la cause auprès des modérés, les coupables sont exécutés. Des révoltes d’esclaves noirs ont lieu dans le Sud.

En Grèce la population se révolte en masse contre les Ottomans et réclame son indépendance. En Italie le Piémont subit une forte agitation révolutionnaire, l’armée se révolte et pour la première fois est brandi le drapeau tricolore des patriotes italiens. Face à la révolte militaire Victor 1er de Grande Bretagne et Sardaigne décide d’abdiquer en faveur de son fils Carlo-Felice, plus libéral, à qui est confié la mission de restaurer l’ordre, une constitution libérale est promulguée. Victor 1er se concentre désormais sur les affaires britanniques. La révolte piémontaise menace de s’étendre au reste de l’Italie mais les troupes autrichiennes y mettent bon ordre. De son côté la France est satisfaite de voir la Sardaigne et la Grande Bretagne se séparer, c’était d’ailleurs pour briser cet encerclement que Paris avait armé les rebelles en secret. Face à la contagion Vienne intervient militairement à Naples et ramène l’ordre.

Au cœur de l’Atlantique Sud, sur l’île de Sainte-Hélène s’éteint le général Arthur Wellesley, ancien empereur des Britanniques, l’homme qui avait soumis l’Europe à sa volonté. En Grande Bretagne, face au conservatisme du roi nombreux sont ceux qui développent une nostalgie de son époque héroïque, oubliant les massacres et les tragédies, les jeunes particulièrement s’enflamment pour la légende dorée d’Arthur II colportée par les vétérans de la Great Army.

1822 : En Grande Bretagne est fondée la première loge révolutionnaire inspirée des carbonari du Piémont, une conjuration républicaine est révélée à Liverpool et implique des officiers de l’armée, qui sont exécutés.

En Amérique latine Dom Pedro reçoit la capitulation du Minas Gérais et se fait proclamer empereur du Brésil avec Rio de Janeiro pour capitale. Dans le même temps le général Iturbide se prend pour Arthur II et se proclame empereur du Mexique. Dans les colonies françaises la conjuration autonomiste mène à une purge de l’armée locale et des responsables politiques en faveur de l’autonomie. Le Lieutenant Général La Fayette lui-même est destitué et tombe en disgrâce, les assemblées sont dissoutes et les autonomistes sont interdits de se présenter aux nouvelles élections. La population des colonies protestent vigoureusement contre ce qui deviendra le Coup de Force de 22’. Des loges autonomistes se développent surtout au Canada et auprès des tribus indiennes qui pratiquent le brigandage. Cependant en France même l’agitation radicale persistante mène au pouvoir un gouvernement libéral modéré, le connétable Bonaparte refuse d’en faire partie  pour ne pas apporter sa caution.

En Europe les nations de la Saint Alliance se réunissent pour condamner la déclaration d’indépendance des Grecs survenue à Epidaure. La Grèce est alors secouée de violences et les Grecs de Chios sont massacrés par les Turcs. Un mouvement de sympathie pour la cause grecque se répand pourtant parmi les peuples européens. Au congrès de la Sainte Alliance le connétable Bonaparte, qui représente la France, parvient néanmoins à préserver le gouvernement libéral du Royaume-Uni d’Espagne de toute condamnation. En Afrique les Etats-Unis fondent un Etat noir d’anciens esclaves, le Libéria. La même année Champollion déchiffre les hiéroglyphes, fondant l’égyptologie.

Charles X roi des Français

1823 : En France s’éteint le roi Louis XX qui a gouverné quelques années en respectant les institutions parlementaires. C’est cependant dans un climat favorable aux conservateur que son frère devient le roi Charles X. le nouveau roi retire immédiatement son soutien aux libéraux espagnols. C’est cependant trop tard et les troupes royales dirigées par Riego défont les derniers absolutistes au fort de Trocadéro, ils consolident les bases de la monarchie parlementaire espagnole. Ferdinand VII perd toute possibilité de gouverner, même si une révolte endémique se poursuit dans les campagnes arriérées. C’est la première réelle victoire des libéraux en Europe.

Au Mexique Iturbide est renversé par le général Santa Anna qui restaure la république, son gouvernement n’est cependant reconnu par aucune puissance. En France Nicéphore Niepce invente le principe de la photographie tandis que dans les campagnes française et britannique se multiplient les machines à vapeur servant à l’agriculture.

1824 : En Grande Bretagne le roi Victor 1er Savoy s’éteint, c’est sa fille aînée qui lui succède sous le nom de Marie II. Avec le décès du vieux roi restauré c’est la fin de la période ultra conservatrice, pour autant la reine conserve la totalité des pouvoirs et refuse toute évolution parlementaire, préférant suivre les conseils de ses courtisans et ministres alors qu’en France le parlement reconnaît le droit de grève aux ouvriers malgré l’opposition farouche de Charles X.

Mary II Savoy, reine de Grande Bretagne

1825 : En Amérique française une manifestation autonomiste dégénère et l’armée tire sur la foule. La répression policière qui s’ensuit fait des dizaines de victimes. La crise politique qui en résulte contraint Paris à modérer son attitude et à rendre quelques compétences aux assemblées coloniales. Le gouvernement  doit aussi veiller à la gestion de la colonisation de l’Ouest et des rapports avec les Indiens qui réclament l’égalité des droits. La même année les colonies inaugurent le canal Erié qui traverse la Appalaches jusqu’à Albany et dynamise le commerce avec les Etats-Unis.

La même année Marie II de Grande Bretagne se fait couronner avec faste dans la nouvelle abbaye de Westminster restaurée.

1826 : à Panama Simon Bolivar réunit un vaste congrès panaméricain visant à unifier toute l’Amérique latine. Plus au Nord les colonies françaises inaugurent officiellement la nouvelle Saint-Louis reconstruite après sa destruction par Arthur II. La nouvelle capitale coloniale s’inspire du plan de Washington avec de vastes perspectives et un plan en étoile. Elle s’enorgueillit d’un capitole, d’un palais du Lieutenant Général et de monuments comme l’arc de triomphe dédié à La Fayette, le monument à Robespierre, la colonne Montcalm ou la statue de Vauban. Dans les campagnes l’agitation indienne reprend de pus belle et Tecumseh refait parler de lui en voulant se présenter sans succès aux élections législatives. Une nouvelle conjuration autonomiste est découverte à la Nouvelle-Rochelle. En Allemagne le technicien Alfred Krupp développe la métallurgie locale, il fondera une grande compagnie industrielle.

1827 : En France les déclaration conservatrices du roi ont provoqué un grand malaise politique qui n’est pas sans expliquer la victoire des libéraux aux élections, le connétable Bonaparte redevient premier ministre. En Méditerranée la guerre d’indépendance grecque mène les Français, Britanniques et Russes à se mêler de l’affaire mais sans vouloir entrer dans le conflit. C’est peine perdue lorsque les flottes alliées attaquent par erreur la flotte ottomane à Navarin.

1828 : En Amérique française le gouvernement libéral de Paris modère le contrôle politique sur les colonies et accepte la création du parti politique autonomiste les Amis de la Liberté qui corresponde directement avec les Etats-Unis, qui voient là l’occasion e déstabiliser les Français et faciliter sa pénétration coloniale vers l’Ouest. A Saint-Louis le député Papineau publie le manifeste des 92 résolutions, brulot autonomiste et doit entrer rapidement en clandestinité pour ne pas être arrêté.

1829 : Dans l’Ouest des colonies françaises apparaissent les premières communautés socialistes-utopistes. Ces groupes suivent la pensée de Saint-Simon et organisent des villages-phalanstères prônant l’égale répartition des biens et l’égalité. Mal vus en France et dans l’Est ils s’installent dans les terres vides de l’Ouest où ils établissent des rapports amicaux avec les Indiens, ils mettent en exploitation les terres arables et contribuent à la percée européenne dans la région. Leur plus grande colonie est le Phalanstère de Nouvelle-Harmonie.

La même année l’empire ottoman est contraint à la paix par els Européens et doit reconnaître l’indépendance de la Grèce. Les Européens ne souhaitent cependant pas la liberté totale de la Grèce et impose au pays un roi de la maison Hohenzollern, Otton 1er.

1830 : En Amérique française l’Américain Joseph Smith fonde la première colonie de l’Eglise mormone dans l’Ouest sauvage. Cette secte chrétienne se fonde sur les révélations de Joseph Smith et fuit la corruption de la civilisation. Ils s’installent en majorité en Utah, plus au Sud des phalanstères socialistes du Montana.

La même année la France de Charles X se lance dans l’aventure coloniale et prend le contrôle de la côte de l’Algérie, une armée est envoyée soumettre l’intérieur des terres. En Grande Bretagne des mauvaises récoltes et la crise économique redynamisent les revendications radicales face au pouvoir conservateur des favoris de Marie II. La reine, mal conseillée, souhaite faire taire l’opposition en muselant la presse. L’aggravation de la censure provoque la révolte des Londoniens qui prennent alors les armes. Face à cette explosion de violence Marie II est forcée d’abdiquer par son fils le prince de Galles qui devient le roi François 1er. Le nouveau souverain restaure rapidement la paix en promulguant une constitution modérée et en restaurant les libertés individuelles. La même année le pays voit l’inauguration de la première ligne ferroviaire commerciale entre Liverpool et Manchester. La même année Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique du Sud s’éteint, sans lui son projet d’unifier le continent s’envole et des nations divisent rapidement l’ancien domaine espagnol.

1831 : Les promesses non tenues de réformes de François 1er de Grande Bretagne provoquent la révolte des ouvriers de Londres à laquelle le pouvoir répond une fois de plus par la répression. Cela marque un tournant conservateur dans le règne du « roi-citoyen » et parmi le peuple se développe le thème de la révolution « volée » de 1830. Seule réforme libérale mise en vigueur, l’abaissement du cens électoral qui permet à la majorité des bourgeois de voter.

En Italie aussi les révoltes se multiplient. L’ancienne reine Marie II s’était vue attribué par son frère le duché de Modène, sa gestion fantasque provoque là aussi une révolte populaire qui s’étend rapidement à l’ensemble des Etats du pape, nécessitant l’intervention des troupes autrichiennes. En Russie c’est la Pologne qui se soulève contre l’occupant, la répression à Varsovie sera dure et cruelle.

Aux Etats-Unis la question de l’esclavage revient dans les préoccupations avec la révolte des esclaves dirigée par Nat Turner. Cette brève révolte, appuyée par des noirs en révolte des colonies françaises, provoque la peur des planteurs de Virginie. La question sera dès lors régulièrement portée devant les assemblées de Washington et Saint-Louis, divisant partisans et opposant de l’esclavage.

1832 : En Grande Bretagne l’ancienne reine Marie II tente de reprendre le pouvoir en débarquant avec quelques partisans sur l’île, mais l’opération tourne vite à la farce et la vieille dame, toujours privée de son duché de Modène retourne auprès de son frère le roi du Piémont. En Allemagne les partisans d’une Allemagne unie se regroupent à Hambach, ils défilent sous la bannière noire, rouge, or du mouvement pangermaniste. La réunion n’a cependant pas d’effets concrets.

En France l’assemblée nationale adopte la réforme électorale malgré l’opposition ouverte du roi. Le droit de vote est étendu à tous les propriétaires terriens ainsi que les personnes atteignant un certain cens. C’est le triomphe de la bourgeoisie et des petits propriétaires même si les classes populaires restent oubliées. Dans le même temps la France accepte de participer au côté des Autrichiens à la pacification de l’Italie et envoie des troupes. Dans les colonies françaises éclate le scandale des Saint-simoniens, les socialistes utopistes installés dans de nombreuses cités coloniales forment alors des groupes fermés suspect aux yeux du pouvoir. Une affaire de mœurs au sein d’un phalanstère sert d’occasion aux autorités de Vauban pour fermer la communauté locale. Les membres des socialistes utopistes préfèrent donc souvent partir vers l’Ouest et les communautés autonomes autour de Nouvelle-Harmonie.

1833 : Le royaume de Prusse tente de récupérer à son compte le mouvement nationaliste allemand et se pose en rivale de l’Autriche. Elle chapeaute ainsi la création d’une union douanière des Etats allemand, la Zollverein.

En Espagne le roi Ferdinand VII s’éteint laissant le trône à sa fille, Isabelle II, encore une enfant soumise à la tutelle des Cortes libéraux sous régence nominale de sa mère. L’opposition absolutiste en profite pour relever la tête et des violences éclatent dans les campagnes. Au Mexique le général Santa Anna est élu président mais instaure en réalité un pouvoir autocratique. Il s’oppose rapidement aux Etats-Unis et aux colonies françaises sur le dossier des migrants de ces deux pays dans les provinces mexicaines du Nord, notamment au Texas.

En France l’assemblée libérale poursuit ses réformes libérales malgré les menaces de veto du roi Charles X et fait passer une loi réglant le travail des enfants. Les chefs d’entreprises protestent au motif que cette décision limitera les moyens de l’économie. Dans le même temps la Grande Bretagne met en place un embryon d’instruction publique.

1834 : L’assemblée nationale de Paris avec cette fois ci l’accord de Charles X (pour des motifs religieux) vote à la majorité l’abolition totale de l’esclavage. Cette décision est imposée aux colonies françaises. Le pouvoir exige que les propriétaires de Louisiane libèrent les esclaves de leurs plantations. La Louisiane voit éclater des scènes de joie dans ses campagnes tandis que sombre l’économie esclavagiste et les productions de la Louisiane. Les esclaves eux-mêmes sont libres mais sans droits politiques, ils restent dans leur grande majorité des ouvriers agricoles misérables. Cette décision ravive et intensifie la polémique sur le même sujet aux Etats-Unis.

1835 : En Autriche l’empereur François 1er s’éteint et laisse le trône à son fils Ferdinand 1er. Le nouveau souverain souhaite renouer avec les idées libérales de Joseph II et Léopold II mais il doit compter avec un gouvernement conservateur sous la direction de l’autoritaire Metternich et l’empereur manque de décision. La même année la France inaugure sa première ligne ferroviaire commerciale entre Saint-Etienne et Lyon. Le réseau de chemins de fer se développe alors très rapidement en France, Grande Bretagne. Peu de temps après c’est à l’Espagne d’inaugurer son réseau avec la ligne Madrid-Tolède. En Grande Bretagne le roi François 1er échappe de peu à un attentat royaliste perpétré par le partisan républicain O’Neill.

 

Drapeau de la République du Texas

La guerre d’indépendance du Texas : Le Texas fait partie de la république du Mexique mais depuis quelques années les colons américains et français y affluent, attirés par les terres disponibles. Leur poids démographique augmente et ils sont de plus en plus mal perçus par les autorités mexicaines qui y voient des libéraux étrangers dangereux, de fait les colons ne cachent pas leurs ambitions autonomistes. En 1835 les colons se réunissent et se proclament indépendants, cette provocation entraîne l’intervention du général Santa Anna lui-même. Le conflit menace de s’étendre et ses volontaires français et américains n’hésitent pas à se joindre aux Texans dans leur lutte. Les gouvernements de Washington et Saint-Louis fournissent même discrètement des armes. En 1836 les Texans proclament la république du Texas et élisent comme président Sam Houston, dans le même temps les colons, vaincus à Fort Alamo, remportent la victoire à San Jacinto où le président mexicain lui-même est fait prisonnier. Le Mexique est ainsi contraint à reconnaître l’indépendance du Texas. La jeune république hésite alors désormais sur son destin, son président Houston et la majorité anglophone souhaite le rattachement aux Etats-Unis mais la minorité francophone et Saint-Louis refusent d’accepter cette option. La tension monte entre les colonies et les Etats-Unis mais Washington est finalement obligé de jurer de ne pas intégrer la république du Texas lorsque Saint-Louis envisage d’apporter son appui à Mexico dans une possible nouvelle guerre. C’est ainsi que le Texas, qui semblait destiné à être un Etat indépendant éphémère  devint le deuxième Etat souverain d’Amérique du Nord.

 

Louis XXI, roi des Français

1836 : En France le roi Charles X décède, ses oppositions répétées à l’assemblée qui n’ont eu d’autres résultats que de l’isoler politiquement. Son fils Louis XXI lui succède et jure à son tour fidélité à la constitution. Le nouveau roi est bien plus conciliant politiquement et s’intéresse bien plus au développement technologique du pays, notamment son industrie. Les élections qui suivent redonnent la majorité aux libéraux.

1837 : Dans les colonies françaises le début du nouveau règne apporte l’espoir d’un changement de politique pour plus d’autonomie, en vain. Une tentative de Paris de créer de nouvelles taxes provoque au Canada la révolte de 5000 colons qui se font appeler les Fils de la Liberté et qui prennent le contrôle de la vallée de Richelieu. Leur chef est l’ancien député Papineau aidé d’autres chefs plus violents, souvent des protestants mystiques. L’armée royale est envoyée contre les insurgés tandis que l’armée coloniale est surveillée de près car n’est pas sure. Par le combat de Saint-Charles le gouvernement de Saint-Louis mate cette révolte et Papineau est condamné à mort. Ces évènements ont un écho en France où la lutte des autonomistes encourage le mouvement chartiste en faveur de la démocratie et du suffrage universel. De grandes manifestations se déroulent en métropole.

En Autriche l’empereur Ferdinand 1er inaugure la première ligne commerciale du chemin de fer entre Vienne et Prague. La même année les franco-autrichiens retirent leurs troupes des Etats du pape, ils stationnaient dans le pays depuis les troubles de 1832. En France Jacques Daguerre, l’associé de Nicéphore Niepce construit la première machine photographique.

1838 : La défaite de Papineau dans les colonies françaises ne marque pas la fin du mouvement autonomiste, une nouvelle révolte éclate au Bas-Canada où un certain Robert Nelson (d’origine américaine et ancien lieutenant de Papineau) proclame une brève république du Canada centrée sur Napierville. L’armée là encore vient à bout des rebelles tandis que la loi martiale est proclamée pour six mois, permettant un retour tendu au calme même si le brigandage autonomiste et indien se développe. La même année la France enterre le connétable Bonaparte. Le héros des guerres arthuriennes avait été plusieurs fois premier ministre mais s’était retiré du fait de son âge après l’avènement de Louis XXI. Il reçoit des funérailles nationales et sera enterré aux Invalides aux côtés du maréchal Vauban. Peu après l’assemblée votera en sa faveur l’érection d’une colonne monumentale sur la place Vendôme rebaptisée alors place Waterloo.

1839 : En Grande Bretagne les élections législatives portent au pouvoir un gouvernement libéral modéré mais ce dernier tombe rapidement à cause de l’insurrection socialiste de Londres. Les barricades seront prises d’assaut par l’armée et les insurgés punis de mort ou d’exil. La situation politique reste tendue dans le royaume où la révolution menace. La même année le pays voit la construction de la première ligne télégraphique commerciale. De telles lignes existent déjà en France et dans ses colonies mais seulement pour l’usage de l’Etat.

En Espagne les troupes royales du général Espartero défont les derniers révoltés absolutistes. Le gouvernement libéral des Cortes est désormais solidement installé et reconnu par tous. Les cortes profitent de cette victoire pour lancer un vaste plan de reconstruction et de modernisation du pays, notamment par le développement du réseau ferroviaire, des industries et des banques.

1840 : Le calme revient dans les colonies françaises. Après les révoltes des années précédentes le gouvernement de Paris accepte de renégocier ses relations avec l’assemblée de Saint-Louis. Il en sort l’Acte d’Union qui fait des colonies une entité semi-autonome. L’assemblée de Saint-Louis pourra former un gouvernement local composé d’un conseil exécutif de huit membres nommés par l’assemblée, confirmés par Paris et qui auront la charge d’aider le Lieutenant Général du Roi. Les assemblées locales retrouvent une certaine autonomie. Les Indiens de l’Ohio obtiennent d’avoir un député les représentant et qui fera fonction de gouverneur de leur communauté, ce qui permet une baisse notable du brigandage, le premier élu ne sera autre que le fils du général Tecumseh, mort quelques années auparavant. Le problème de l’organisation des communautés de l’Ouest sauvage reste cependant encore à définir. Avec les élections qui suivent on voit le début de la carrière politique du socialiste Proudhon qui représente un mouvement socialiste fort et bien organisé, les socialistes utopistes et les républicains restent cependant interdits à l’assemblée.

En Grande Bretagne le neveu de l’ancien empereur Arthur II, Henry-Arthur Wellesley (fils de l’ex roi de Vénétie), tente de prendre le pouvoir par une conjuration républicaine. Rapidement découvert, il est expédié en forteresse d’où il s’évadera quelques années après, déguisé en ouvrier. La même année le pouvoir de François 1er, très impopulaire, tente de s’attirer les sympathies en faisant rapatrier avec les honneurs la dépouille d’Arthur Wellesley. L’ancien empereur est accueilli par des Britanniques subjugués par sa légende et est enterré sous le dôme doré de la nouvelle abbaye de Glastonbury.

1841 : En Chine le gouvernement impérial des Qin tente de bloquer le trafic de l’opium contrôlé par les marchands européens. Cette action a pour conséquence d’entraîner l’intervention militaire des Britanniques. Les Chinois sont écrasés et la Grande Bretagne installe un port à Hong Kong. Cette défaite cuisante proclame la faiblesse de l’empire du milieu face aux puissances européennes. Dans le même temps les troupes françaises basées en Inde pénètrent en Afghanistan mais doivent se retirer face à la résistance de l’émir Dust Muhammad, autour de Kaboul.

Dans les colonies françaises le gouvernement fait passer une loi organisant la conquête de l’Ouest sauvage. Des caravanes de colons français sont envoyées en Oregon et traversent les montagnes Rocheuses. La population croissante de l’Iowa et des Grandes Plaines commencent à revendiquer un statut de colonie à part entière.

1842 : En Asie la retraite de l’armée française envoyée en Afghanistan se transforme en débâcle lorsque l’expédition est attaquée par surprise dans les montagnes par les Afghans. En Chine le gouvernement impérial humilié signe le traité de Nankin, dit « traité inégal » qui l’oblige à ouvrir son territoire aux Européens sans limitation. Des zones côtières réservées et attribuées aux différentes puissances sont définies. Dans ces zones les Européens assument la police, la justice et l’administration. La même année la France impose son protectorat sur Tahiti et une grande partie de la Polynésie.

En France l’agitation chartiste menace de reprendre face à une reforme électorale décevante. Ils réclament le suffrage universel et l’abolition de la censure médiatique. Le parlement refuse pour l’instant d’entendre ces appels.

1843 : En Afrique les colons Britanniques annexent la république boer du Natal. Ceci provoque le départ de nombreux de ces colons d’origine hollandaise vers le Nord où ils se heurtent aux Zoulous. Au Maghreb  les Français achèvent la conquête du pays avec la défaite du chef de la résistance, Abd el Kader.

En Amérique le Texas autorise la libre circulation des colons américains vers l’Ouest. Ils affluent alors en Californie mexicaine, dans la vallée de San Joaquin. Ils concurrencent ainsi la colonisation française plus au Nord.

Henri V, roi des Français

1844 : En France le roi Louis XXI décède après un court règne, il laisse seulement un fils, Henri V, encore un enfant. Face à cette aubaine l’assemblée nationale constitue un conseil de régence élu parmi ses membres. La nouvelle régence permettra à l’assemblée d’avoir les mains libres pour poursuivre sa politique et éduquer le jeune souverain à son rôle de représentation. C’est le début de l’époque henricienne.

En Italie le Piémont du roi Carlo-Alberto 1er prend un virage libéral avec l’instauration du code civil qui retire à l’Eglise le contrôle des écoles. En Suède le roi Charles XIV Bernadotte, premier roi français du pays s’éteint et laisse le trône à son fils Oscar 1er. Il lui laisse aussi une armée réorganisée sur le modèle prussien et un pays mobilisé autour des idées militaristes et scandinavistes, visant à la revanche contre la Russie.

En Amérique la flotte espagnole modernisée reprend possession de sa partie de Saint Domingue. La république dominicaine s’écroule et redevient colonie. Au Texas, la jeune république signe des traités d’amitié avec les Etats-Unis et la France, demandant leur aide militaire en cas d’attaque mexicaine. Aux USA Samuel Morse transmet son premier message télégraphique dans le code qui portera son nom. La même année les ports américains produisent le premier navire à vapeur à structure métallique.

1845 : En Europe et surtout en Irlande une maladie de la pomme de terre provoque une nouvelle famine. Outre la ruine et la misère pour des milliers de cultivateurs cet évènement provoque l’émigration en masse des Irlandais vers l’Amérique. Ils s’installent en majorité aux Etats-Unis et au Canada, le reste des colonies françaises accueillant mal ces catholiques anglophones. D’autre partent directement pour l’Ouest où on leur promet des terres gratuites. En France le célèbre auteur Victor Hugo entre en politique par son élection comme député. En Espagne le premier ministre Manuel Narvaez est renversé par les cortes sous l’accusation de favoriser l’absolutisme avec la complicité d’Isabelle II. En Inde la France annexe officiellement le Pendjab et le Cachemire.

1846 : L’Europe est secouée par la révolte nationaliste des Polonais. La révolte s’étend à la fois aux provinces sous contrôle autrichien qu’à celle appartenant à la Russie. Cracovie réussit à se libérer pendant quelques jours mais l’action des deux armées impériales met rapidement fin à l’insurrection. La même année le roi de Grande Bretagne reçoit en héritage le duché italien de Modène à la mort de l’ancienne reine Marie II.

En Amérique, le Texas est attaqué par le Mexique qui souhaite récupérer cette province rebelle. En accord avec les traités la France et les Etats-Unis déclarent la guerre à Mexico. Dans le même temps les colons de Californie en profitent pour se rebeller et proclamer à leur tour leur indépendance. L’armée coloniale française passe le Rio Grande et occupe Monterrey où ils sont cependant stoppés par Santa Anna. De leur côté les Américains, sous les ordres du général Scott débarquent à Veracruz.

Drapeau de la République de Californie

Plus au Nord le gouvernement de Paris se prononce en faveur de l’organisation des terres de l’Ouest en nouvelles colonies. La colonie des Grandes Plaines est créée et intègre l’Iowa et le Dakota. Par la réunion de Philadelphie les colonies définissent la frontière Sud de cette nouvelle colonie pour ne pas empiéter sur la zone de colonisation américaine, un accord d’émigration est passé permettant le transit des colons américains par les colonies françaises. Le gouvernement reconnaît aussi aux peuples indiens de la région des territoires autonomes et un nouveau représentant à l’assemblée de Saint-Louis. Les socialistes utopistes de Saint-Simon profitent de cette grande organisation pour se faire reconnaître aussi le statut de communauté autonome au sein de la colonie. Un gouvernement autonome est organisé autour de la Nouvelle-Harmonie qui se transforme peu à peu en vrai ville organisée en grands phalanstères.

1847 : Dans les colonies françaises, Paris nomme un nouveau Lieutenant Général, il s’agit d’Adolphe Thiers. Ce dernier fête sa nomination par une amnistie générale des autonomistes. Il s’agit ainsi de calmer les protestations réclamant l’élection par les colons du Lieutenant Général et d’unifier l’opinion dans l’esprit de la guerre contre le Mexique. Cette décision permet le retour en politique de Papineau qui est élu député aux élections législatives suivantes. Les autonomistes connaissent un retour en force mais sans violences, les revendications étant cantonnées à l’action politique. Ces élections font des autonomistes la principale force politique du pays, résultat du respect des formes démocratiques. Plus au Sud le général américain Scott fait son entrée à Mexico tandis que les Français sont encore embourbés autour de Puebla. Le Mexique accepte de faire la paix.

La même année Karl Marx, Friedrich Engels et Stephan Born fondent la Ligue Communiste qui se réunit en congrès international avec pour objectif la dictature du prolétariat. En Grande Bretagne le gouvernement corrompu de François 1er et la crise économique engendrent la résurgence du mouvement républicain tandis que le pays connaît une importante famine et un taux de chômage record.

 

1848 : Le printemps des peuples :

La défaite électorale des socialistes entraîne en juin une nouvelle révolte socialiste que le pouvoir doit réprimer par la force. Le général Elgin est envoyé avec sa troupe et tire sur la foule. Son action décisive fait qu’il est nommé peu après président du conseil. Elgin promet alors de restaurer l’ordre et l’économie ainsi que d’anéantir les groupes socialistes qui entrent alors en clandestinité. Le gouvernement se prononce pour l’élection d’un président de la république fort au suffrage universel direct. Aux élections de décembre le favori, Elgin, est cependant battu par un ordre candidat, Henry-Arthur Wellesley, neveu de l’empereur, qui met en avant un programme de retour à l’ordre, à la piété et à la sécurité. Il bénéficie de la gloire de son nom et certains vieux paysans croient même voter pour son oncle. Henry-Arthur Wellesley devient ainsi le 1er président du Commonwealth britannique.

Drapeau du Royaume de Germanie

Ainsi le 28 mars 1849, le congrès de Francfort adopte une constitution pour tous les Etats allemands qui y adhèrent pour la plupart, exception faite de la Prusse et de la Bavière. A la suite de quoi est proclamée la naissance du royaume de Germanie, après consultation la couronne est offerte au prince Léopold de Saxe-Cobourg qui s’installe à Francfort et jure fidélité à la constitution. France, la Bavière et Autriche reconnaissent aussitôt le nouvel Etat en échange de sa neutralité tandis que la Prusse refuse de traiter avec Francfort. Une nouvelle assemblée nationale est élue peu après au suffrage censitaire portant des libéraux au pouvoir. Le nouvel Etat s’implante plutôt facilement dans les anciennes principautés allemandes exception faite de la révolte socialiste de Dresde animée par Bakounine qui voit la première intervention de la nouvelle armée fédérale formée en urgence avec l’aide d’officiers français. Peu après en Bavière la réaction conservatrice remporte les élections et annule la constitution parlementariste.

Malgré tout les mouvements radicaux provoquent en octobre une nouvelle insurrection de Vienne, l’armée se mutine et Ferdinand 1er doit fuir sa capitale. Il doit alors se mettre sous la protection des conservateurs et de l’armée en campagne qui peu après reconquiert la cille par des combats de rue violents et les mouvements socialistes réprimés par des exécutions sommaires. L’empereur est alors quasiment prisonnier des conservateurs mais par un coup d’Etat il parvient à renverser la situation et à reprendre le contrôle de l’armée. L’empereur prend les pleins pouvoirs provisoirement et convoque une assemblée constituante à la quelle Frantisek Palalcky participe.

En 1849, les Autrichiens reprennent progressivement le contrôle de l’Italie et de la Hongrie. Le 4 mars les travaux de l’assemblée permettent l’adoption de la constitution. Les efforts de Frantisek Palacky permettent d’instaurer une monarchie parlementaire fédérale dont il est élu premier ministre. L’Autriche devient officiellement un empire fédéral où les différents royaumes fédérés sont réunis sous le sceptre de Ferdinand 1er. L’empire est composé des royaumes fédérés d’Autriche, de Bohême et d’Hongrie auxquels s’ajoutent les régions autonomes de Slovaquie, de Silésie, de Croatie, de Slovénie, de Dalmatie, de Transylvanie, du Trentin, de Vénétie et de Lombardie. L’empire est gouverné par un parlement fédéral libéral mais laisse une certaine autonomie aux assemblées nationales en matière de police et d d’administration. Ce système satisfait la plupart des nationalistes non révolutionnaires mais est mal accepté par les Italiens. A la suite de la refonte de l’Etat l’armée achève de reconquérir l’empire en mai avec les derniers combats en Italie et en Hongrie.

Drapeau de la Fédération d'Amérique du Nord

Dans le même temps un colon suisse du nom de J.A. Sutter découvre en Californie la plus grande pépite d’or de l’histoire. La découverte des ressources d’or de Californie provoque en quelques semaines une ruée vers l’or de colons américains, français et texans qui contribue à peupler la Californie, des petites villes San Francisco deviennent de grandes métropoles.

En juin des élections partielles donnent la majorité aux autonomistes de Saint-Louis, cette victoire contribue à provoquer de nouvelles revendications et des manifestations qui dégénèrent en violences. L’agitation politique s’étend rapidement, suivant l’exemple européen, aux grandes villes comme Québec, Vauban, Nouvelle-Rochelle et Nouvelle-Orléans, des milices citoyennes se forment dans ces viles. A Saint-Louis même la loi martiale est proclamée par le Lieutenant Général Cavaignac qui n’hésite pas à mobiliser l’armée. La répression du Lieutenant Général provoque la fronde de l’assemblée coloniale et des régiments de l’armée coloniale commencent à s’agiter. Face à une situation qui semble sur le point de dégénérer en guerre civile le gouvernement de Paris préfère traiter. Cavaignac est suspendu et à sa place est envoyée une commission chargée d’étudier des réformes dominée par Victor Hugo et Louis-Napoléon Bonaparte. Cette annonce contribue à calmer les esprits mais aussi à faire grandir les espérances.

La commission Hugo gère durant 5 mois les affaires des colonies et le 1er mai 1849 propose à l’approbation des assemblées de Paris et Saint-Louis un nouveau statut des colonies. L’Acte de l’Amérique Française est adopté à la majorité par toutes les parties. Les colonies sont transformées en dominions fédérés en un Etat autonome sous la direction de la couronne française. L’assemblée de Saint-Louis se voit reconnaître les compétences législatives même si toute réforme de sa constitution devra se faire en accord avec Paris et que la métropole pourra mettre son veto à certaines lois et en proposer d’autres. Les dominions auront leur propre monnaie, le franc américain, et géreront leur propre budget, ils devront financer notamment l’armée présente sur le continent. L’assemblée de Saint-Louis sera élue au suffrage censitaire et choisira elle-même un Gouverneur de l’Amérique qui devra recevoir confirmation de Paris, ce gouverneur sera aidé d’un conseil exécutif élu parmi les parlementaires. La commission Hugo conseille aussi de conserver les statuts autonomes des communautés indiennes et socialistes utopistes avec des sièges spéciaux à l’assemblée, tous cependant, même les noirs, sont reconnus comme citoyens à part entière.

A la suite de cet accord historique la commission Hugo conseille au roi Henri V, devenu majeur, de visiter son nouveau royaume. Cela sera chose faite en 1850 et prendra la forme d’un tournée triomphale du jeune souverain le long du Mississipi et du Saint-Laurent au terme de laquelle il sera reconnu à Saint-Louis comme roi héréditaire et renouvellera son serment à la constitution des dominions d’Amérique française. Un nouveau découpage administratif est mis en place, Les dominions sont désormais composés des Etats du Canada, de l’Ohio, de Louisiane, des Grandes Plaine, de Bourbonie (nôtre Alberta) et de Colombie française. Le nouveau statut satisfait la très grande majorité des autonomistes et des indiens et les villes pavoisent en honneur de leur victoire. En décembre 1849 les premières élections générales donnent la majorité aux autonomistes modérés et Alexis de Tocqueville est élu 1er gouverneur des dominions.

La France n’est touchée que par quelques mouvements contestataires marginaux et parvient à maintenir la paix intérieure au prix d’un sévère contrôle policier. Une fois endiguée la menace de guerre civile dans les colonies le gouvernement conservateur modéré constate que toute menace est écartée. Cependant c’est en France que Karl Marx et ses compagnons révolutionnaires publient le Manifeste du Parti Communiste.

La Suède, pays traditionnellement calme voit cependant naître aussi une agitation politique. Cela suffit pour que le roi Oscar 1er convoque une assemblée constituante. Il s’agit surtout de se donner le beau rôle alors que la Finlande occupée par les Russes est en pleine révolte. Helsinki se libère en mai 1848 et fait appelle à la Suède, réclamant la réunification des Scandinaves. En juillet 1848, profitant de la fièvre nationaliste scandinave qui s’est emparé du pays l’armée suédoise pénètre en Finlande où ils sont accueillis en libérateurs. Aidés des volontaires finlandais la Suédois repoussent les Russes jusqu’en Carélie. Face à ces succès c’est au tour des provinces baltes de se révolter mais avant que la Suède puisse intervenir l’armée russe reprend le contrôle de la zone. D’ailleurs l’armée russe renforcée commence à reprendre l’avantage. C’est alors que les provinces polonaises se révoltent à leur tour que la Prusse menace d’intervenir, face au risque de contagion le tsar demande une offensive précoce à ses généraux. L’attaque contre Helsinki en février 1849 s’avère prématurée et le tsar consent finalement à faire la paix. La Russie accepte le retour de la Finlande au sein de la Suède en échange de sa neutralité. Stockholm cependant refuse de renoncer à ses revendications sur les provinces baltes.

 

1849 : Le Commonwealth de Grande Bretagne prend un virage nettement conservateur sous la présidence du prince Henry-Arthur Wellesley. Les mouvements socialistes et radicaux sont pourchassés et leurs membres condamnés à la déportation en Australie. En Italie le roi du Piémont, Carlo-Alberto 1er, pait le prix de sa défaite et abdique en faveur de son fils, Vittorio-Emmanuele II. Pendant ce même temps l’ancien roi de Grande Bretagne, François 1er, prend possession du duché de Modène, son dernier refuge.

1850 : Traité de Munich, le royaume de Germanie signe des accords de neutralité et de coopération économique avec la France, l’Autriche et la Bavière. Le parlement de Francfort propose sa réconciliation avec la Prusse qui refuse toujours de reconnaître le nouveau royaume.

En Grande Bretagne les réformes du président Wellesley reviennent sur de nombreuses avancées révolutionnaires, ainsi l’éducation retourne sous le contrôle de l’Eglise et une loi électorale réduit le nombre de votants du tiers. La répression politique poursuit on œuvre.

En Amérique les républiques d’Utah, du Nouveau-Mexique et de Californie décident de s’unir pour former une réelle puissance face aux Français et aux Texans. Les trois républiques forment un lien confédéral et la capitale est installée à San Francisco qui connaît alors l’afflux des chercheurs d’or et commence à ressembler à une ville. La même année la ville voit débarquer le jeune avocat Abraham Lincoln qui s’y installe.

1851 : En France le roi Henri V inaugure avec faste la première exposition universelle au Palais de Cristal construit sur le champ de mars. La France y réunit des exemples des techniques et des machines les plus modernes de son époque, domaine qui passionne le souverain qui ne s’occupe guère de politique. Les industries sidérurgiques du Germain Krupp font grande impression et inquiètent aussi à cause de ses contrats militaires passés avec la Prusse et la Suède.

En Grande Bretagne le président Henry-Arthur Wellesley arrive à la fin de son mandat, la loi l’empêche de se représenter, il tente donc de modifier la loi, sans succès. Son échec le convainc d’abandonner la légalité. Le 2 décembre, anniversaire d’Austerlitz il proclame la loi martiale à Londres, mobilise l’armée et s’empare de tous les pouvoirs. A la nouvelle du coup d’Etat les ouvriers de l’East End se révoltent mais ils sont vite massacrés par les soldats, de même que les quelques insurrections dans les comtés et en Ecosse. Le rapide et féroce coup d’Etat permet à Wellesley de s’arroger les pleins pouvoirs dictatoriaux.

1852 : En Grande Bretagne le président Wellesley promulgue une nouvelle constitution où il restaure le suffrage universel, faible concession car seuls les candidats approuvés par lui peuvent se présenter aux élections. Après un an de pouvoir autoritaire il fait voter par le parlement une loi qui restaure l’empire de Grande Bretagne dont il devient le souverain avec l’accord populaire par plébiscite. Arthur III, empereur des Britanniques a pour première préoccupation de rassurer les puissances européennes, il n’est pas son oncle et promet que l’empire n’a pas d’ambitions militaires.

En Afrique du Sud l’empereur Arthur III reconnaît officiellement l’indépendance de la république des Boers du Transvaal, mettant fin à la première guerre boer.

1853 : En Italie autrichienne le gouvernement du général Radetzky à Milan prend des aspects de tyrannie personnelle, maintenant un ordre de fer. Cependant le général, éloigné de Vienne, est peu a fait des nouvelles exigences de paix de l’empire fédéral et il finit par être envoyé en retraite. Vienne souhaite normaliser la situation des régions autonomes italiennes.

En mer Noire, la Russie raffermit son statut de protectrice des chrétiens d’Orient et pose de nouvelles exigences humiliantes à l’empire ottoman. Les Ottomans, sur conseil de la France et de la Grande Bretagne, tient tête aux Russes. En conséquence le tsar déclare la guerre au sultan et la flotte turque est rapidement coulée au large de Sinope. Pour empêcher l’expansionnisme russe la France et la Grande Bretagne décident d’aider militairement les Ottomans, c’est le début de la guerre de Crimée.

La même année la cour de France est endeuillée par la mort, à plus de 90 ans, de l’ancienne reine Marie-Antoinette, épouse de Louis XIX. La vieille reine était restée recluse pendant plus d’un demi-siècle dans son palais de Trianon alors que la cour vivait à Paris.

En Asie la toute nouvelle flotte de la république de Californie, commandée par le commodore Perry, traverse le Pacifique et impose l’ouverture de ses ports au Japon, c’est la fin de l’isolement du gouvernement du shôgun.

1854 : En mer Noire la guerre se déchaine, des troupes alliées françaises et britanniques débarquent ensemble en Crimée, pour soutenir l’empire ottoman, et assiègent la principale place forte russe, Sébastopol. La Suède profite de l’occasion pour attaquer la Russie dans le dos pour récupérer les provinces baltes revendiquées.

En Amérique l’assemblée continentale des dominions français vote une loi de réforme agraire qui officialise les occupations de terres dans les dominions de l’Ouest encore mal organisés. Les droits des indiens de ces zones sont bafoués ce qui provoque plusieurs attaques de colons. Aux Etats-Unis la question de l’esclavage revient dans l’actualité avec la création du Parti Républicain, foncièrement antiesclavagiste. Cette question devient la pomme de discorde entre les Etats industrialisés du Nord et les Etats agricoles du Sud.

En Afrique du Sud les Boers commandés par Andries Pretorius profitent de l’aide de leurs frères du Transvaal et proclament leur indépendance, relançant les guerres contre l’occupant britannique.

1855 : En Russie les troupes du tsar commence à être débordées par les fronts multiples. En Arménie les Russes avancent contre les Turcs mais ils sont en difficulté face aux franco-britanniques en Crimée. En septembre Sébastopol tombe entre les mains des alliés tandis qu’une flotte suédoise pénètre dans les ports baltes révoltés. L’armée d’Oscar 1er de Suède débarque et le roi fait une entrée triomphale à Vilnius. Les Suédois y voient le triomphe des idées scandinavistes qui souhaite l’unification de la Baltique par les Scandinaves. Peu après les Suédois défont les Russes et entament le siège de Saint-Pétersbourg.

En Egypte l’ingénieur français Ferdinand de Lesseps obtient du Khédive Muhammad Ali les débuts des travaux de percement du canal de Suez qui doit relier Méditerranée et mer Rouge.

1856 : Traité de Londres, les puissances alliées à l’empire ottoman acceptent la paix proposée par Moscou et écartent pour longtemps tout expansionnisme russe. La Russie termine la guerre au bord du désastre alors que les Franco-britanniques s’inquiètent de l’expansionnisme scandinave. Ainsi, malgré les protestations d’Oscar 1er la Russie conserve Saint-Pétersbourg, mais elle perd l’Estonie et la Lettonie. La Russie doit renoncer à son protectorat sur les Slaves des Balkans et à ses ambitions contre Istanbul, elle accorde aussi la liberté de navigation sur les détroits. Le tsar Alexandre II, vaincu entreprend de tourner le dos à l’Europe tandis que la Suède fête son triomphe. Oscar 1er prononce un discours où il revendique officiellement le royaume du Danemark et l’Islande, au grand mécontentement des puissances occidentales.

Dans les dominions français le Gouverneur Alexis de Tocqueville abandonne le pouvoir après deux mandats consécutifs, il inaugure ainsi une tradition d’une limite de deux mandats. Par sa personnalité il créé lui-même la charge en lui donnant une dignité qu’elle n’avait pas l’origine, elle devient la mission pour un homme fort mais respectueux des institutions. Il a été aussi l’artisan véritable de l’installation de la démocratie qu’il résumera dans son ouvrage : De la démocratie en Amérique.

1857 : Le royaume de Germanie unifie sa monnaie en créant le Germanisch Mark, une monnaie forte garantie par la saine économie et la neutralité du royaume. La même année le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse renonce reconnaît officiellement la Germanie en échange d’un accord de libre échange.

En Russie les officiers nationalistes de l’armée, furieux de la défaite, opèrent un féroce coup d’Etat et prennent le pouvoir. Alexandre II, tenu responsable de la défaite est reclus dans son palais et un gouvernement militaire le seconde désormais. Ils souhaitent réorienter la politique russe dans un sens panslave et antieuropéen. Les factions démocratiques, socialistes et progressistes sont réprimées comme agents des Occidentaux ennemis des traditions de la Russie éternelle. Ils ramènent la capitale à Moscou, se méfiant de la trop européenne Saint-Pétersbourg et reviennent sur de nombreuses réformes de Pierre le grand.

En Asie les Britanniques occupent Saigon et débutent la colonisation de l’Indochine tandis qu’en Inde les Français doivent affronter la révolte locale des Cipayes. Les deux nations s’entendent pour reprendre la guerre contre la faible Chine et lui arracher de nouveaux privilèges, c’est la seconde guerre de l’opium.

1858 : A Londres le nationaliste italien Felice Orsini tente d’assassiner l’empereur Arthur III car il le considérait comme un obstacle à l’unité italienne en tant qu’allié de l’Autriche. L’attentat échoue mais Orsini prisonnier a l’occasion de parler avec l’empereur, ce dernier se laisse convaincre de la justesse de sa cause, même s’il profite de l’occasion pour lancer une nouvelle répression des républicains. Arthur III converti à la cause italienne se met à revendiquer l’unité de la péninsule face à une France qui préfère se tenir à l’écart de cette question. Arthur III rencontrera secrètement le premier ministre piémontais, Cavour, animateur des mouvements nationalistes pour négocier une alliance.

Traité de Tianjin, la Chine doit de nouveau accepter les exigences des Européens. L’empire du Milieu doit céder de nouvelles concessions et des privilèges économiques. La Russie et la Californie obtiennent elles-aussi des avantages. En Russie le parti militaro-conservateur s’appui sur les campagnes pour soutenir leurs réformes. Les nobles retrouvent leur pouvoir tandis que les serfs sont de nouveau soumis au régime féodal. En Prusse, au contraire, le nouveau roi Guillaume 1er entame une série de réformes libérales. En France un groupe de Corses installés en métropole s’organisent en groupe politique en faveur de leur indépendance, bientôt ce groupe originel développe des thèses terroristes.

1859 : Les puissances européennes, d’accord commun, décident d’unir les anciennes provinces ottomanes de Moldavie et de Valachie dans un nouvel Etat, le royaume de Roumanie. En Italie le duc de Modène et ancien roi de Grande Bretagne François 1er décède, la même année que le roi Oscar 1er qui laisse le trône de Suède à Charles XV. En Grande Bretagne, le savant Charles Darwin publie ses thèses sur l’évolution des espèces, provoquant le scandale des religieux. En Amérique des prospections découvrent des champs de pétrole en Pennsylvanie.

Charles XV, empereur de Scandinavie

 

L’unification italienne : En Grande Bretagne l’empereur Arthur III, malgré ses promesses de paix, se prépare à intervenir en Italie contre les Autrichiens. Dans ce but il signe un traité de neutralité avec la Prusse et la Russie. En avril le Piémont déclare la guerre à l’Autriche et comme prévu son armée ne peut défier les Autrichiens, en conséquence la Grande Bretagne, en vertu d’une alliance secrète, déclare la guerre à Vienne. La flotte britannique de Malte débarque rapidement des troupes conduites par Arthur III lui-même. Les alliés Anglo-piémontais repoussent les Autrichiens qui sont défaits lors de sanglantes batailles à Magenta et Solferino. L’Autriche abandonne la Lombardie qui vote alors à l’unanimité son annexion au Piémont. Ces victoires provoquent une nouvelle révolte généralisée des Etats italiens. Alors que l’unification semble à portée l’empereur Arthur III, fatigué de cette guerre et horrifié de son coût en hommes demandent par surprise la paix aux Autrichiens qui l’acceptent. L’Autriche reconnaît la perte de la Lombardie mais conserve la Vénétie. Les Piémontais sont victorieux mais se sentent trahis par l’allié britannique qui comme prévu reçoit la Sardaigne en paiement de ses efforts. Les Piémontais ont cependant beaucoup de travail pour prendre le contrôle des Etats italiens en révolte.

En 1860, la plupart de ces Etats décident par plébiscite d’être annexés au royaume du Piémont, bientôt Parme, Modène et la Toscane décident d’en faire autant. Plus au Sud, Garibaldi, le grand combattant de l’unification italienne débarque en Sicile où il soulève les nationalistes. Les troupes napolitaines sont vaincues et bientôt l’armée partisane de Garibaldi fait sa jonction avec les troupes régulières du roi Vittorio-Emmanuele II et le royaume de Naples se prononce à son tour pour l’annexion. En 1861, l’ensemble du royaume de Naples est occupé et en avril de la même année le parlement de Turin proclame Vittorio-Emmanuele II roi d’Italie. Le nouvel Etat ne considère cependant pas son unification terminée et revendique toujours Venise et Rome. Peu de temps après l’artisan de l’unification, Cavour, décède.

 

1860 : L’Autriche est vaincue et les élections législatives contraignent l’empereur Ferdinand 1er à une politique plus autoritaire où les conservateurs tentent de limiter les tendances fédéralistes accusées d’être la cause de la défaite. Ils craignent surtout une révolte de la Vénétie massivement occupée par les troupes fédérales.

En Asie, les troupes franco-britanniques entrent à Pékin après une rapide expédition militaire. L’empereur, anéanti de voir son palais occupé par les barbares, est sommé de signer la paix et de confirmer toutes les exigences du traité de Tianjin. La même année la France et la Grande Bretagne signent un accord de libre échange qui permet le développement d’une économie globale.

En Amérique, les élections présidentielles en Californie portent au pouvoir l’avocat Abraham Lincoln qui durant deux mandats réformera dans un sens démocratique les institutions nationales et donnera à la citoyenneté à tous les habitants du pays, noirs, Mexicains et indiens compris, s’ils résident depuis plus de deux ans dans le pays. Il félicitera aussi l’élection du républicain Hannibal Hamlin à la présidence des Etats-Unis peu de temps après (Hamlin fut le vice-président de Lincoln dans notre histoire). Le nouveau président américain souhaite abolir définitivement l’esclavage. Cette volonté provoque la rupture avec les Etats agricoles du Sud qui possèdent de nombreux esclaves vitaux pour son économie de plantation. La Caroline du Sud proclame alors qu’elle quitte les Etats-Unis et reprend son indépendance.

 

La première guerre d’indépendance des CSA : Le problème de l’abolition de l’esclavage divisait les Etats-Unis depuis de longues années, opposant les Etats abolitionnistes du Nord et les Etats esclavagistes du Sud auquel s’ajoutait des disputes sur l’étendue du pouvoir fédéral. En 1860, les républicains abolitionnistes d’Hannibal Hamlin remportèrent les élections et proclamèrent leur intention de mettre fin à l’esclavage des Noirs. En conséquence le 20 décembre 1860 l’Etat de Caroline du Sud décide de quitter l’union et de faire sécession. Elle fut bientôt rejointe par la Géorgie, la Virginie et le Tennessee qui s’organisèrent en Etats Confédérés d’Amérique. Le pouvoir de Washington refusa de traiter avec ce qu’elle considérait comme des rebelles et le 12 avril 1861, la jeune armée confédérées attaqua en premier et bombarda le fort Sumter, ce fut le début de la guerre d’indépendance du Sud. Les voisins français décidèrent rapidement de rester neutre même si son soutien économique allait avant tout aux Etats-Unis. De son côté l’empire britannique d’Arthur III reconnut immédiatement les CSA même sans entrer dans la guerre. Le Texas se déclara favorable aux CSA tandis que la Californie de Lincoln apportait son soutien à Washington, les deux pays s’opposèrent donc et connurent des combats sporadiques à leurs frontières mais sans aller jusqu’à la guerre ouverte grâce à la menace d’intervention des dominions si le conflit s’étendait.

Le Nord pouvait compter sur sa force numérique et industrielle face au Sud moins peuplée et moins bien armé mais bien commandé par son général, Robert E. Lee. La guerre fut dès le début brutale et sanguinaire comme le montra le massacre de la bataille de Bull Run en 1861. La guerre se combattit sur un petit front réduit au territoire séparant les deux capitales, Washington et Richmond. Le Sud adopta une tactique d’épuisement des forces nordistes pour négocier la paix et l’indépendance. Les Nordistes entreprirent le blocus maritime du Sud réduisant les rebelles à la misère économique. La guerre eu pour conséquence de dérouter un grand nombre de marchés des ports américains et un grand nombre d’émigrants préférèrent se diriger vers les dominions, les ports de Québec et la Nouvelle-Orléans, où on ne leur demanderait pas de se battre. Ces deux ports devinrent les véritables portes de l’Amérique et dépassèrent New York.

En 1862, la situation militaire était enlisée et les combats sanglants se poursuivaient. C’est alors que le président sudiste Jefferson Davis parvint à convaincre l’empereur Arthur III d’intervenir en sa faveur. L’Imperial Navy entrepris alors de forcer le blocus de l’US Navy qui fut vaincue lors de la bataille navale de Charleston, permettant l’arrivée massive d’armement, de vivres et de troupes britanniques dans les CSA. Durant l’été Lee rencontra Arthur III et ils mirent au point une offensive éclair contre Washington censée terminer la guerre par un coup de poker. Les Nordistes tentèrent de les bloquer à Gettysburg où les trois jours de combats voient la défaite des troupes du général nordiste Meade. A la suite de cette rencontre sanglante et décisive le gouvernement de Washington doit abandonner la capitale pour s’installer à Boston tandis que New York se révolte. De leur côté Lee et Arthur III s’apprêtent à faire leur entrée dans la capitale fédérale lorsqu’arrive l’ultimatum de la France. Le roi Henri V et son gouvernement ne permettra pas aux confédérés et Britanniques d’occuper Washington et se tient prêt à intervenir militairement avec tous les moyens des dominions. Arthur III refuse la possibilité d’une guerre généralisée et convainc les confédérés de demander la paix. Des négociations s’ouvrent peu après.

C’est finalement le général nordiste Grant qui signe la paix au nom de son gouvernement en 1863 à Arlington. Les Etats-Unis reconnaissent l’indépendance des Etats-Confédérés et renonce à tenter de reconquérir le Sud. Le Nord sort de cette guerre vaincu mais non détruit, même si le pays s’enfonce dans une profonde crise morale et que le gouvernement peine à reprendre le contrôle de New York et hésite à se réinstaller à Washington. L’économie industrielle nordiste reste cependant intacte et commerce toujours avec profit avec les dominions. Les Etats-Unis signeront d’ailleurs un traité de libre-échange avec les dominions français en 1864. De son côté le Sud a subi la plus grande partie des destructions et son économie a été mise à mal par le long blocus maritime. Pour pallier à ces problèmes Jefferson Davis compte sur l’aide britannique et signe un traité d’alliance à Richmond avec Arthur III. L’empereur britannique ne cache pas son intention de mettre les Etats-Confédérés sous sa protection et obtient la création d’une concession au port de Charleston où l’Imperial Navy et l’armée britannique a une base pour protéger « les intérêts impériaux et l’indépendance confédérée ». Cette présence est mal supportée par les patriotes et le problème esclavagiste n’est pas réglé, en réaction à la fin des espoirs de libération de nombreux esclaves des plantations se révoltent.

Drapeau des Etats Confédérés d’Amérique

 

1861 : En Autriche, des élections législatives permettent le retour au pouvoir des fédéralistes qui réactivent les institutions voulues par Ferdinand 1er. Les assemblées locales se voient attribué l’initiative de leurs lois sous la conduite d’un directoire impérial, lui-même soumis à la Diète de l’empire et à la chambre des Etats.  Le suffrage universel masculin est instauré. La même année a France promulgue l’Acte du Conseil e l’Inde qui organise l’empire français des Indes et instaure le gouvernement du Gouverneur Général des indes et de son administration, le duc d’Orléans est nommé à ce poste. La même année les puissances européennes se déclarent neutres dans la guerre de sécession américaine mais décident d’intervenir militairement contre le Mexique pour récupérer les prêts accordés à ce pays.

1862 : Les troupes britanniques et espagnoles débarquent à Veracruz pour contraindre le Mexique à payer ses dettes, un accord est rapidement trouvé. Dès mai l’Espagne retire ses troupes en échange d’un traité de libre échange, de son côté Arthur III tarde à faire de même. L’empereur hésite, tenté par la possibilité de conquérir le Mexique mais aussi sollicité par Jefferson Davis pour intervenir dans la guerre américaine. Finalement Arthur III est plus convaincu par la possibilité de remettre la main sur les anciennes colonies américaines.

La même année les dominions promulguent l’Acte de Colonisation qui garantit à tous les colons 160 arpents gratuits de terres. Ceci provoque une grande arrivée d’immigrants européens transitant par Québec  et la Nouvelle-Orléans qui dépasse alors le port de New York en tant que portes du continent. Une autre loi prévoit la réalisation de la première ligne ferroviaire transcontinentale devant relier Québec à Vancouver.

En Europe, le conservateur Otto Von Bismarck arrive au pouvoir en Prusse et décide d’orienter sa politique contre les ambitions autrichiennes et la menace scandinaviste de la Suède, il signe donc un accord de coopération avec la France. La même année le royaume d’Italie échoue à mobiliser les nationalistes italiens de Vénétie et de Rome. Les Autrichiens parviennent sans difficultés à réprimer les mouvements patriotiques tandis que Rome reste sous protection de l’armée française qui sont passées en revue par Henri V lui-même.

1863 : L’assemblée nationale française proclame à l’unanimité Henri V roi d’un Royaume d’Algérie, transformant la colonie en royaume héréditaire des Bourbons. Le royaume reçoit à son tour le titre de dominion et la colonisation est encouragée. La même année les Britanniques imposent leur protectorat au Cambodge. La Grande Bretagne s’illustre aussi en inaugurant le premier métro du monde à Londres.

Au Danemark ont lieu des manifestations violentes des Scandinavistes, partisans de l’unification à la Suède, qui finance ces mouvements. Le roi Frédéric VII proteste contre ces menées subversives et signe une alliance avec Arthur III pour s’en préserver. L’empereur britannique, vainqueur en Italie et en Amérique est au sommet de sa gloire et accepte de protéger le Danemark, provoquant la rupture définitive avec la Suède.

 

La deuxième guerre d’indépendance des CSA : La guerre n’est finie que depuis un an et déjà la situation des Etats-Confédérés pose un problème majeur. La présence britannique se fait chaque jour plus important, l’armée envoyée lors de la guerre n’est pas repartie et a été redéployée dans le pays au motif de protéger le jeune allié américain. Des avantages économiques ont permis à la Grande Bretagne de mettre la main sur le commerce national. Les patriotes confédérés sont toujours plus hostiles à la politique de Richmond, d’autant plus que l’Etat cherche à faire disparaître les milices volontaires qui se sont formé pour enrayer les révoltes d’esclaves. Aussi lorsqu’Arthur III de Grande Bretagne demande, au travers de députés corrompus, au congrès de Richmond, la possibilité d’une transformation de la république en empire, qu’il destine à l’archiduc autrichien Maximilien, cela provoque la révolte des milices qui attaquent les bases de l’armée britannique. En conséquence l’empereur Arthur III décide de se passer du consentement national, en mai un coup d’Etat permet l’arrestation des représentants patriotes et le président Jefferson Davis est destitué par les membres du congrès acquis aux Britanniques, ils proclament immédiatement la naissance de l’empire d’Amérique et offrent la couronne à Maximilien. Ce dernier signe un accord faisant du pays un vassal de la Grande Bretagne qui est libre d’installer des troupes.

Face au coup de force la population se révolte et le général Lee lui-même reprend du service et regroupe autour de lui les milices et les régiments loyalistes de l’armée confédérée, un congrès parallèle se réunit à Atlanta et déclare la guerre au régime de Richmond. En septembre l’armée de Lee repousse les Britanniques face à Atlanta, le vieux général est alors élu président des CSA par le congrès. Les Britanniques doivent aussi subir une féroce guérilla et doivent se retirer dans les villes et les ports où l’Imperial Navy leur apporte soutien et moyens.

Robert E. Lee, président des Etats Confédérés d'Amérique

En 1865, la guerre évolue rapidement en faveur des confédérés, les Britanniques sont isolés et attaqués par des partisans et ne peut répondre que par des massacres qui lui aliènent l’opinion publique. En juillet le président Lee lance l’attaque décisive qui permet la reconquête de Richmond. Le commandement britannique se réfugié alors à Charleston. La victoire permet à Lee d’asseoir son autorité sur le congrès d’Atlanta, il prend ainsi la décision pragmatique de libéraliser la situation des esclaves.  Ces derniers ne pourront plus être ni vendus, ni achetés et bénéficieront des droits humains fondamentaux, les mettant à l’abri des exactions de leur maîtres. Ils pourront être libérés sur décision de leur maître ou de l’Etat s’ils servent dans l’armée. Des aides financières seront accordées aux propriétaires qui libéreront leurs esclaves pour soutenir la transformation de l’économie de plantation. Cette législation révolutionnaire pour les confédérés fera chuter l’esclavage de la population noire jusqu’à 60% selon les Etats, mais ce n’est pas encore la liberté, ni l’égalité. Cette bonne volonté et l’hostilité envers Arthur III permet à Lee de négocier un traité de commerce avec les dominions.

Enfin en 1866 la Grande Bretagne d’Arthur III est contrainte à la paix, la France renouvelle son ultimatum exigeant le départ des troupes britanniques des Etats-Confédérés. Arthur III, dégouté par cette défaite et préoccupé par la situation en Europe accepte de se retirer, abandonnant à son sort l’empire américain et son malheureux souverain fantoche. Arthur III signe donc la paix et rembarque ses troupes. Sans les Britanniques les forces de Maximilien ne tiennent pas un mois avant de s’écrouler. L’empereur Maximilien est lui-même fait prisonnier alors qu’il tentait de s’exiler dans les dominions, il est immédiatement fusillé, peu après les dernière troupes ennemies se rendent. Le président Robert E. Lee peut alors réinstaller le gouvernement à Richmond où il sera élu pour un second mandat en 1867. Il travaillera alors à réorganiser les Etats-Confédérés suivant les dispositions de la première constitution américaine, moins fédérale. Il tentera aussi par tous les moyens de faire passer le pays d’une économie esclavagiste au capitalisme. Mais le Sud subit l’importance des destructions de deux guerres ainsi que le problème complexe des esclaves. Malgré le statut de Lee, des milices blanches se forment pour empêcher toute émancipation des noirs, la plus célèbre d’entre elles est fondée sous le nom de Ku Klux Klan.

 

1864 : En Europe, le décès du roi Frédéric VII du Danemark provoque une crise européenne. La Suède renouvelle ses revendications sur le pays et profitant d’une révolte scandinaviste Charles XV envahit le pays. A cette nouvelle la Prusse, qui redoute l’émergence d’un pouvoir scandinave hégémonique, déclare la guerre aux Suédois et envahit à son tour le Danemark et annexant les duchés du Schleswig-Holstein. A la bataille de Döppel les Prusso-danois sont vaincus par les Suédois. De son côté Arthur III, censé protéger le Danemark est empêché d’intervenir à cause du bourbier américain et ses menaces restent sans effets.

En Amérique le président californien Lincoln est réélu pour un second mandat sous un programme renforçant les pouvoirs du gouvernement central face aux Etats de l’Est et notamment les communautés mormones de l’Utah. Il entreprend aussi de renforcer la puissance navale californienne dans le Pacifique et poursuit sa politique amicale envers les dominions. Un accord de non-agression est conclu avec le Texas, mettant fin aux conflits frontaliers réguliers entre les deux pays.

1865 : La guerre du Danemark se poursuit. Les forces suédoises et prusso-danoises restent à peu près en équilibre et la France se déclare officiellement neutre. En France d’ailleurs une opération militaire et policière met hors la loi les mouvements pour l’indépendance corse. En Germanie le roi Léopold II monte sur le trône constitutionnel de Francfort et jure fidélité à la constitution.

1866 : En Russie l’anarchiste Karakosov tente d’assassiner le tsar Alexandre II et provoque une nouvelle série de violences réactionnaires de la part de la junte militaire. Les milieux ouvriers sont particulièrement visés.

Au Danemark l’armée suédoise écrase l’armée prussienne lors d’une bataille décisive. L’armée prussienne est saignée à blanc. Ce triomphe permet à la Suède de convaincre l’Autriche d’entrer en guerre. La Prusse étant attaquée désormais au Sud Bismarck est contraint de demander la paix. Avec la paix de Prague, la Prusse abandonne ses revendications sur les duchés du Sud du Danemark et reconnaît les droits suédois sur le pays. L’Autriche obtient quelques rectifications de frontière et surtout l’armée prussienne est drastiquement limitée. La Suède sort du conflit comme une grande puissance européenne et impose au Danemark un traité d’alliance et d’association, la Grande Bretagne impose cependant par ultimatum que le pays ne soit pas annexé à la Suède. Cet ultimatum provoque la haine des milieux scandinavistes pour qui la Grande Bretagne devient l’ennemi à abattre.

Dans le même temps la jeune Italie, en tant qu’alliée de la Prusse, était entrée en guerre contre l’Autriche, elle est cependant rapidement vaincue en tentant d’envahir la Vénétie. Cependant face aux revendications italiennes et aux violences régulières en Vénétie, le gouvernement libéral de Vienne décide de réviser le statut de la Vénétie. Le pays devient un royaume fédéré à part entière avec pour conséquence une liberté politique très large et une assemblée locale élue au suffrage universel. La Vénétie se dote d’une petite armée et police qui remplace l’armée fédérale sauf en quelques points stratégiques. Ce statut est inspiré de celui liant la France à ses dominions américains. Le nouveau système sera ensuite plébiscité par le vote populaire vénitien. L’Italie vaincue doit renoncer à ses prétentions unitaires et l’Autriche acquiert pour l’occasion une réputation de générosité et de libéralisme.

Aux CSA, le président Lee fait inscrire dans la constitution une nouvelle définition de l’esclave, cette définition se base sur un rapport de domination et non plus sur l’inégalité des races, enlevant la principale justification de l’esclavage. Cette définition rapproche les esclaves américains du statut des serfs russes. Cette décision provoque la colère des plus ardents défenseurs de l’esclavage. Dans le même temps la première ligne télégraphique transatlantique est inaugurée. En Suède l’inventeur Alfred Nobel met au point la formule de la dynamite. Son gouvernement souhaite contrôler cette invention stratégique mais le savant parvient à répandre la formule dans tous les pays, renonçant volontairement à tous les bénéfices qu’il aurait put en tirer.

1867 : En Grande Bretagne, les défaites répétées et le durcissement de la situation économique encourage la résurgence de l’opposition républicaine au pouvoir autocratique d’Arthur III à travers la personnalité de Gladstone. L’empereur, fatigué, accepte d’adoucir les conditions de la censure et les limitations au droit de réunion, le droit de grève est reconnu.

Victor Hugo, premier ministre du royaume de France

En France Victor Hugo est élu premier ministre du royaume. Parmi ses objectifs il y a une renégociation du régime de l’Amérique française qu’il souhaite perfectionner. Ainsi al même année le premier ministre, accompagné du roi Henri V se rend à Saint-Louis où est signé l’Acte de Fédération. Les dominions de l’Amérique française sont organisés en un Etat souverain fédéral. Le roi de France règne sur cette fédération américaine mais ce sera un gouvernement autonome et entièrement élu par les citoyens américains qui gouvernera. Pour Victor Hugo il s’agit de l’évolution naturelle et inévitable du statut de 1848 et d’une attente des citoyens français d’Amérique, une négociation volontaire empêchant une future rupture comme dans le cas des colonies anglaises. La Fédération et la France partagent la même constitution (qui devra être révisée par un congrès transcontinental) mais le reste de la législation, des assemblées, des administrations et du personnel seront séparés. De fait la Fédération instaurera immédiatement le suffrage universel qui n’est pas encore pratiqué en France. Le poste de Gouverneur des dominions est supprimé, le pays étant désormais gouverné par un premier ministre élu. La même année la Fédération achète l’Alaska à la Russie et en fait le sixième Etat de la Fédération d’Amérique.

La même année la France est cependant endeuillée par une série d’attentats corses à Marseille, provoquant de nombreuses interpellations et révoltes dans l’île. La même année Karl Marx publie son livre : Das Kapital. En Italie le glorieux Garibaldi et ses partisans tentent de prendre le pouvoir à Rome mais sont repoussés par les troupes françaises à Mentana. L’occupation française des Etats du Pape se poursuit mais Paris parvient à convaincre le pape de céder au royaume d’Italie quelques parties de son territoire permettant de calmer les ardeurs nationalistes et de faire l’unité territoriale du nouveau pays. En Autriche le statut à part de la Vénétie provoque des contestations auprès des autres royaumes de l’empire et renouvelle les revendications nationalistes.

Au Japon, l’empereur reprend le pouvoir aux shoguns et entame une série de réformes révolutionnaires visant à moderniser et européaniser le pays tout en l’ouvrant au monde, c’est le début de l’ère Meiji.

1868 : Dans les Etats-Confédérés, le président Robert E. Lee est assassiné à Richmond par un ancien milicien hostile à décisions de son ancien général en faveur des noirs. Lee était sur le point d’être réélu pour un troisième mandat mais sa mort ouvre la voix à une réaction conservatrice qui enterrera rapidement ses projets les plus ambitieux et limitera les possibilités d’émancipation des noirs. Le gouvernement de Richmond entretiendra cependant le souvenir de son héros de guerre en lui faisant construire un monument funéraire et en adoptant son drapeau de guerre comme drapeau officiel des Etats-Confédérés d’Amérique.

A Paris le premier ministre Victor Hugo prononce un discours où, pour la première fois, il exprime son désir de créer une sorte d’union des Etats européens. Cette idée court déjà en Germanie, en Bavière, en Autriche et en Espagne mais est farouchement dénoncée par la Prusse, la Suède, l’Italie et la Grande Bretagne.

1869 : En Grande Bretagne, les élections portent à une nette progression des républicains au parlement de Londres. Cette victoire encourage l’opposition qui demande la démocratisation du pays. Arthur III, physiquement affaibli et politiquement isolé décide de réformer l’empire pour donne plus de poids au parlement. C’est la naissance de l’empire libéral. La même année la France et la Grande Bretagne inaugurent le canal de Suez qui coupe le désert du Sinaï et relier Méditerranée et mer rouge. En Amérique la première ligne transcontinentale mexicaine est mise en service. En Bavière, la folie du roi Louis II devient manifeste. Le gouvernement est contraint de le tenir loin des affaires politiques. Cette tragédie personnelle permet cependant le développement d’un gouvernement parlementaire, qui préserve jalousement son indépendance face à l’Autriche et la Germanie.

 

La guerre anglo-suèdoise : Depuis 1869 les relations entre l’empire britannique et le royaume de Suède, déjà très mauvaises à la suite de la guerre du Danemark, empirent sur la question de la succession espagnole. La reine Isabelle II est morte sans descendant et les cortes refusent de donner la couronne au reste de la famille royale, farouchement hostiles au parlement. Arthur III voudrait imposer son candidat, un prince de la dynastie prussienne, ce que Charles XV de Suède ne peut accepter. Les opinions britanniques et suédoises sont alors très remontées et font preuve de fièvre nationaliste et de xénophobie. En juillet 1870, Charles XV publie une lettre au gouvernement britannique volontairement insultante. Cette provocation parvient à enflammer l’opinion britannique qui réclame une guerre contre l’ambition scandinaviste. En conséquence Arthur III, persuadé que son armée est prête, déclare la guerre à la Suède et lance une expédition visant à prendre le contrôle du Danemark. C’est sans compter sur les années de politique militariste et industrielle suédoise (notamment l’équipement de nouveaux fusils et de canons Krupp). Le débarquement britannique se fait de manière bien trop optimiste, la campagne s’avère désastreuse et l’armée d’Arthur III se trouve bientôt encerclée dans Copenhague et après quelques journées de combats sanglants l’empereur décide de capituler le 2 septembre. Une armée britannique entière est faite prisonnière tandis que quelques jours plus tard l’Impérial Navy subit une défaîte humiliante au large d’Heligoland. Le Danemark est alors occupé et Arthur III est prisonnier.

La nouvelle de la défaîte laisse un vide du pouvoir à Londres qui permet aux républicains de proclamer la chute du régime impérial et la restauration du Commonwealth. Cela n’arrête cependant pas la guerre. La flotte britannique, s’évèrement diminuée ne peut plus empêcher les incursions ennemies et en décembre 1870 le gros de la flotte suédoise appraît dans l’estuaire de la Tamise. Après une bataille sur les côtes mettant hors d’état les batteries de défense l’armée suédoise débarque près de Londres et entreprend le siège de la ville tandis que l’armée britannique se replie dans le plus grand désordre. En janvier Londres capitule et Charles XV peut débarquer en Grande Bretagne. Ayant pris le contrôle de toutes les terres scandinaves et abattu l’ennemi britannique il se fait proclamer empereur de Scandinavie dans la grande salle du château de Windsor. Durant le même temps un gouvernement provisoire du Commonwealth avec à sa tête Gladstone entame les négociations de paix. La Grande Bretagne sera occupée par la Scandinavie le temps de payer une forte amende de guerre et devra réduire sa flotte de guerre de moitié.

Drapeau de l'Empire de Scandinavie

Mais en mars la nouvelle de cette paix humiliante provoque l’insurrection de Londres. La capitale a déjà souffert du siège suédois mais se révolte contre le gouvernement de Windsor, proclamant la commune de Londres. Les communards érigent des barricades en ville et tentent d’étendre la révolution à tout le pays sans succès. Ils réclament une république socialiste basée sur le peuple et les ouvriers, ils luttent contre le capitalisme et la bourgeoisie. A cela Gladstone répond par la répression armée, il envoie l’armée britannique, à peine libérée par les Scandinaves, contre Londres. L’armée windsorienne entreprend alors la reconquête rue par rue de la capitale. En mai, la commune s’écroule de toutes parts, les combats atteignent des sommets de cruauté des deux parts et les exécutions sommaires se multiplient. La commune s’achève sur la Semaine sanglante (Bloody Week) où les derniers rebelles poursuivent la résistance acharnée jusque dans leurs derniers retranchements dans Whitechapel. La répression fait près de 30 000 morts seulement parmi les civils et une grande partie de ville subit les incendies et les résultats des combats, ainsi Buckimgham Palace, le Guildhall et l’Imperial Exchange partent en fumée. Le gouvernement de Windsor reprend le contrôle de la situation et envoie les communards prisonniers en déportation en Australie. Durant les mêmes l’armée scandinave entame son retrait du pays.

 

1870 : En Italie le gouvernement le Florence accepte finalement de renoncer à Rome en échange d’un accord de libre échange avec la France et de la réconciliation avec le pape, Florence devient la capitale permanente. Florence profite cependant de la guerre anglo-suédoise, et du départ des troupes britanniques de Sardaigne, pour reprendre le contrôle de l’île qui vote alors son rattachement au royaume. Cette victoire permet de soigner le patriotisme italien mis à mal à peine formé. En Espagne les cortes délibèrent sur le choix d’un nouveau souverain et offrent la couronne à Amédée de Savoie, connu pour son libéralisme. Ce dernier monte sur le trône mais doit affronter une opposition conservatrice forte. En Amérique les peuples sioux des plaines, fatigués d’être chassés de leurs terres par les colons blancs se révoltent. Le gouvernement de la Fédération américaine, aidé de ceux du Texas et de la Californie, fait intervenir l’armée et développe une stratégie commune de mise en réserves.

Oscar II, empereur de Scandinavie

1871 : En Amériques, les Etats-Unis et les Etats-Confédérés ouvrent des relations diplomatiques sur l’insistance de la Fédération américaine à réconcilier tout le continent après la guerre d’indépendance du Sud. La normalisation des relations n’entraîne cependant pas de réconciliation, cependant le gouverment nordiste se sent suffisament sur désormais pour se réinstaller à Washington. En Autriche les assemblées nationales et le parlement fédéral révisent la constitution, l’égalité entre tous les peuples de l’empire est désormais reconnue.

1872 : En Espagne, les incertitudes politiques permettent à Don Carlos, prétendant absolutiste au trône, de rentrer dans la péninsule et de reprendre la lutte armée. Une courte guerre carliste éclate alors dans les campagnes mais l’armée intervient et chasse les rebelles. En Scandinavie meurt l’empereur Charles XVa lors qu’il venait à peine de goûter aux fruits de la victoire. L’artisan de l’unification scandinave laisse le trône à son frère Oscar II, connu pour être bien plus conservateur. En Afrique du Sud les gisements de diamants sont découverts à Kimberley, provosuant une nouvelle ruée coloniale dans la région.

1873 : En Espagne, le roi Amédée 1er, isolé face à l’agitation politique et ayant échappé à plusieurs attentats décide d’abdiquer ce trône trop dangereux. La crise ainsi ouverte pousse les cortes à proclamer la république espagnole plutôt que de permettre à un autre candidat de s’asseoir sur le trône. Cette décision provoque de nombreuses divisions et de nouvelles violences dues aux royalistes. La même année Henry-Arthur Wellesley, ancien empereur Arthur III décède en exil en France. La même année les dernières troupes scandinaves évacuent les territoires britanniques après paiement des réparations de guerre. Les éléctions britanniques de la même année donnent le pouvoir aux conservateurs et aux royalistes, ces derniers tentent de restaurer la dynastie Savoy tandis que d’autres souhaitent voir un Wellesley restaurer l’empire, mais tous sont hostiles à cette république née dans la défaite et jamais voulue.

1874 : Des élections partielles en France permettent le retour au pouvoir de Victor Hugo qui reprend son programme de réformes sociales en interdisant le travail des moins de 12 ans. En Espagne la république, très impopulaire, décide de passer un marché avec l’armée en majorité royaliste pour empêcher un coup d’Etat. Les cortes décident de restaurer la monarchie en faveur de Don Alfonso, qui devient le roi Alfonso XII, mais en échange toutes les isntitutions nées de la république sont maintenues et le roi ne pourra pas gouverner. L’éphémère république fait place à une monarchie parlementaire stable qui permet le retour à la paix civile dans le pays.

1875 : En Autriche le très vieil empereur Ferdinand 1er s’éteint après de longues années de déclin mental et physique qui avait laissé tout pouvoir aux institutions parlementaires. Les libéraux se montrent inquiets de l’arrivée sur le trône de son fils, le conservateur François Joseph II. Dans le même temps les provinces ottomanes de Bosnie et de Bulgarie se révoltent contre le pouvoir d’Istambul. En France la gauche parlementaire de Victor Hugo parvient à faire reconnaître le droit de grève. En Grande Bretagne, les républicains, par un habile coup politique, parviennent à faire voter une série de lois fondamentales qui définissent l’Etat britannique comme uns république avec un président élu au suffrage universel. Cela marque la défaite des monarchistes. Le président Disraeli à peine élu parvient à prendre le contrôle de la moitié du canal de Suez par des moyens économiques, restaurant l’influence britannique en Egypte.

En Amérique, la Fédération et le Texas signent l’accord de l’Oklahoma organisant des réserves indiennes à leurs frontières communes, gérées par les deux pays. Les peuples indiens vaincus sont déportés dans ces territoires pauvres et sans ressources. La lutte des Indiens n’est pourtant pas achevée, ils restent menés par des chefs éfficaces comme Tatanka Iyotake « Bison Assis » et chef Joseph.

Tatanka Iyotake (Bison Accroupi)

1876 : En Grande Bretagne les républicains remportent les élections, asseyant leur contrôle sur le pays et enterrant les projets de restauration monarchique. En France l’assemblée nationale décide de conférer au roi Henri V le titre d’empereur des indes qui s’ajoute à son titre de roi des Français, roi d’Algérie et souverain de la Fédération américaine. En Amérique les Indiens rebelles se regroupent et parviennent à anéantir une armée texane commandée par Georges Armstrong Custer à Little Big Horn. Cette victoire à une grande diffusion médiatique et entraîne à Saint-Louis l’ouverture d’un débat sur la question indienne, un groupe de parlementaire milite pour des négociations et le respect des droits des Indiens. De fait certains prendront contact avec Tatanka Iyotake et Tashunca Uitco « Cheval Fou », les principaux chefs indiens. Dans la zone frontière entre Texas et Fédération l’Apache Géronimo entame sa carrière de rebelle. Dans les plaines les Indiens peuvent compter avec l’aide discrète des communautés utopistes dispersées dans la région.

1877 : La Russie déclare la guerre aux Ottomans dans le but d’appuyer l’indépendance de la Roumanie menacée. En Espagne et en Italie, des lois instaurant l’école obligatoire et gratuite sont promulguées. Aux Etats-Unis Thomas Edison invente le phonographe.

1878 : En Afrique du Sud les Britanniques annexent la république boère du Transvaal et entreprennent de prendre le contrôle des zones plus au Nord. Cela provoque les premiers heurts avec les peuples zoulous. Les Zoulous du roi Cetewayo anéantissent à la surprise générale une armée britannique entière à Isandhlawana. En Asie la rivalité coloniale entre la France et la Russie provoque des tensions sur la question du contrôle de l’Afghanistan. Dans les Balcans les troupes russes et roumaines entrent en Bulgarie et arrivent jusqu’à Andrinople, dans les faubourgs d’Istambul, contraignant les Ottomans à a paix. L’indépendance de la Bulgarie est acquise. La même année Edison met au point sa lampe électrique.

1879 : En Afrique du Sud les Britanniques prennent définitivement leur revanche en massacrant à la mitrailleuse les impis zoulous à la bataille d’Ulundi. Quelques mois plus tard le Zoulouland est entièrement entre les mains des blancs. Cependant dans le même temps les Boers du Transvaal se révoltent et reprennent leur indépendance. Les rivalités coloniales s’aggravent sur toute la planète, Français et Britanniques se défient en Egypte tandis que les Russes sont pris de vitesse en Afghanistan où les Français occupent Kaboul et y installent une mnarchie fantoche. En Afrique équatoriale le Français Savorgnan de Brazza explore le pays et convainc les chefs locaux de rechercher la protection du royaume de France. Dans les Balkans, la mainmise russe sur la région provoque la colère des Autrichiens, en conséquence de quoi François Joseph II signe un traité d’alliance avec la Scandinavie d’Oscar II dirigée contre la Russie.

1880 : Traité Indien, La Fédération américaine, lasse des combats, donne mission au premier ministre Jules Ferry de signer la paix avec les Sioux. Tatanka Iyotake est reconnu comme chef élu de tous les Indiens de l’Ouest de la fédération et à ce titre le statut d’un chef d’Etat. Les territoires indiens seront gérés de manière autonomes, les Indiens sont citoyens fédéraux mais ne votent que pour leurs élections locales. Des territoires de nomadisation sont définis et retirés à l’installation coloniale, ils seront protégés par l’armée. Ce traité servira de base à la pacification des Grande Plaines. Par la suite les Indiens suivront le chemin de leurs frères de l’Est, toujours plus européanisés mais seront moins intégrés à la société (les Indiens de l’Est ont des représentants à l’assemblée). Les guerres indiennes se poursuivent cependant au Texas et verront l’anéantissement des rebelles dont beaucoup iront se réfugié dans le Territoire Autonome Indien, à la frontière.

1881 : En Afrique du Sud les Britanniques sont vaincu à la bataille de Majuba Hills, la Grande retagne doit reconanaître l’indépendance des Boers du Transvaal. La même année la Tunisie devient protectorat italien par le traité de Bardo. Au Sudan egypto-britannique éclate une grande révolte musulmane conduite par le Md Mahdi, qui fera massacrer la garnison britannique de Khartoum. La même année le président britannique Disraeli instaure une école gratuite, obligatoire et laïque, l’Etat prend le monopole de l’éducation et s’éfforcera de former de bons citoyens républicains. En Russie un nouvel attentat anrachiste tue le tsar Alexandre II, cette tragédie provoque une répression violente et aveugle de la part de la junte militaire au pouvoir. Parmi ces violences on peut constater de nombreux pogroms contre les Juifs, désignés comme coupables, cela entraînera le départ de nomre d’entre eux vers l’Amérique.

1882 : Dans le but de récupérer Gibraltar, occupé par les Britanniques depuis les guerres arthuriennes, l’Espagne s’associe à l’alliance défensive signée entre l’Autriche et la Scandinavie. En France des insurgés corses assassinent le préfet local, cet attentat entraîne la proclamation de la loi martiale dans l’île et l’envoi de troupes supplémentaires. En Egypte une révolte populaire et nationaliste entraîne l’intervention militaire britannique tandis que la France préfère laisser aller la situation, Alexandrie est bombardée et la Grande Bretagne prend le contrôle de la majeure partie des institutions locales.

1883 : Londres abolit le condominion franco-britannique sur l’Egypte, la vallée du Nil passe officiellement sus le contrôle exclusif de Londres. La même année la Grande Bretagne entame la conquête de Madagascar tandis que de rapides combats en Indochine lui permettent, par le traité de Huê, d’imposer son protectorat à l’empire d’Annam. En Europe la très vite mythique ligne de l’Express d’Orient est inaugurée, elle s’accompagne de la réalisation de la ligne du Transibérien reliant l’Europe au Pacifique. A Barcelone débute la construction de la Sagrada Familia de Gaudi. La même année la Fédération autorise la création d’un parti ouvrier installé à Détroit de Pontchartrain et inspiré à la fois des idées utopistes et des idées communistes.

1884 : La Scandinavie inaugure sa politique coloniale. L’empire possède déjà d’anciennes colonies à Sumatra et tente désormais de s’implanter en Afrique, au Cameroun et au Togo. Durant le même temps le royaume de Germanie s’assure le contrôle du bassin du Congo. Bientôt l’appétit de la Scandinavie entraîne la rivalité coloniale avec la Grande Bretagne et la France. Les tensions qui en résultent nécessitent l’organisation d’une conférence internationale à Berlin où les Européens se répartissent cyniquement l’Afrique et ses populations.

1885 : Décès d’Henri V de Bourbon. Le vieux roi a eu de nombreuses maîtresses mais ne s’est jamais marié et n’a pas d’enfants. Le parlement, en accord avec les rois dynastiques appelle le duc Philippe d’Orléans sur le trône, il devient alors Philippe VII, roi des Français, roi d’Algérie, empereur des Indes et souverain de la Fédération américaine, il jure fidélité aux constitutions de ses différents Etats. La même année Léopold II de Germanie proclame la création d’un Etat colonial au Congo germanique. En Asie le Japon entre dans le club des puissances coloniales en imposant son protectorat à la Corée. La même année un groupe d’Indiens progressistes et occidentalisés fondent le Parti du Congrès et militent en faveur de leur indépendance. L’Espagne est aussi touché apr le dueil après le décès du roi Alfonso XII, son fils, Alfonso XIII, monte sur le trône et jure fidélité à la constitution devrant les cortes.

En France, au dueil suivant la mort d’Henri V s’ajoute celui de la mort de l’ancien premier ministre Victor Hugo. Ce dernier obtiendra des funérailles nationales aussi splendides que celles du souverain et son cortège sera suivi par la majorité des Parisiens. La Fédération proclame un dueil officiel et vote la construction d’un monument à celui qui est considéré comme le père de la Fédération. Le grand homme n’aura pas la satisfaction de voir passer la même année la loi instaurant le suffrage universel. La même année Louis Pasteur invente la vaccination et fait faire à la biologie moderne un saut de géant dans l’avenir.

1886 : En Grande Bretagne la question sociale devient chaque année plus cruciale, chaque voit croître les revendications comme celle des mineurs du pays de Galles qui se mettent en grève et sur lesquels l’armée tire. En Bavière la situation politique est elle aussi délicate lorsque la folie du roi Louis II devient évidente, le parlement local est contraint de le déstituer au profil de son oncle.

La même année l’ingégnieur Carl Benz invente la première automobile motorisée.

La même année les Etats-Unis reçoivent officiellement de la part du royaume de France, pour célébrer les cents ans de l’indépendance, l’œuvre du sculpteur Batholdi et de l’ingégnieur Eiffel une gigantesque statue de métal représentant la Liberté. La statue de la Liberté sera placée à l’entrée du port de New York. La même année le gouvernement de la Fédération inaugure le plus grand monument de Saint-Louis, le Mémorial de Victor Hugo, non loin de l’Assemblée fédérale et de la statue de Tecumseh qui sert de mémorial aux soldats indiens des guerres arthuriennes.

1887 : L’Autriche et l’Italie établissent enfin des relations diplomatiques après des années d’hostilité, la frontière italienne de Vénétie est finalement acceptée par Florence mais Autrichiens et Italiens rivalisent encore sur la question de la Cyrénaïque, en Afrique du Nord. La même année les mouvements nationalistes britanniques, regroupés autour du général Kitchener s’agitent et souhaitent préparer le pays à la revanche contre la Scandinavie au point qu’un incident entre deux frégates de ces pays manque de peu de provoquer une guerre. Heureusement le gouvernement de Londres conserve le contrôle et envoit Kitchener, qui a renoncé à prendre le pouvoir par la force, administrer l’Egypte. Dans le même temps les Britanniques imposent leur protectorat sur le Nigéria.

1888 : Cette même année naît en France une terrible légende. Paris est secouée par une série de meurtres affreux dans les quartiers pauvres Bobigny attribués à un inconnu, Jacques l’éventreur. Ces meurtres mettent en lumière la misère régnant dans les quartiers pauvres et donne naissance au premier meurtrier en série de l’histoire.

1889 : En Afrique, les Italiens tentent de mettre la main sur l’Ethiopie. Au Brésil la république est proclamée et peu après le Minas Gerais vote son intégration au Brésil. Au Japon, l’empereur Mutsuhito, Meiji-Tenno, tente de moderniser le pays et concède une constitution libérale au Japon.

En Grande Bretagne est inaugurée en grande pompe l’exposition universelle qui fête le centenaire de la Révolution Britannique. Le gouvernement confie à l’ingégnieur français Eiffel la tâche de bâtir une tour métallique de 300 pieds qui sera baptisée London Eye par les habitants. Plus tard le gouvernement français, qui n’aime pas être surpassé en matière de technologie demandera à l’ingégnieur une tour semblable mais reposant sur six pieds et haute de 300 mètres (et donc plus haute car le mètre est plus long que le pied, ceci étant la preuve selon les Français de la supériorité du système métrique).

1890 : Paris est secouée d’une série de grandes grèves et manifestations ouvrières en faveur d’une politique sociale et réclamant même la république, c’est cette année que les communistes fêtent pour la première fois le travail le 1er mai. La même année le Français Clément Ader fait voler la première machine plus lourde que l’air et équipée d’un moteur. En Grande Bretagne, les ingégnieurs nationaux, jaloux que leur gouvernement ait fait appel à Eiffel, construisent le plus long pont métallique du monde en Ecosse, à Firth of Forth.

1891 : En Grande Bretagne des manifestations ouvrières à Liverpool entraîne un massacre lorsque l’armée intervient et disperse la foule en tirant sur les manifestants, faisant neuf morts. La même année la National Navy britannique fait une visite pacifique en Russie, c’est un signe des bonnes relations entre Londres et Moscou et un avertissement aux Scandinaves.

Dans la Fédération américaine un groupe de colons qui voulaient faire passer leurs bœufs sur les terres indiennes lancent une expédition contre le camp indien de Wounded Knee, massacrant tous les habitants. Face au scandale naissant l’armée décide d’intervenir immédiatement et fait arrêter les coupables qui seront mis à l’abri de la vengeance des Indiens. L’armée prend en charge aussi de garder les frontières des terres indiennes de toute incursion, apaisant ainsi par la force la situation du coté indien et blanc.

Philippe VII, roi des Français

1892 : en France l’anarchiste Ravachol, coupable de quattre attentats et d’un projet d’assassiner le roi Philippe VII, est exécuté après un prcès rapide. Aux USA éclatent pour la première fois des grèves socialistes dans les usines métallurgiques, comme en Europe elles sont réprimées dans le sang. La même année la France impose son protectorat sur le Dahomey.

La même année la Grande Bretagne et la Russie signent une convention militaire contre la Scandinavie. Le Commonwealth est une république et est hostile à l’autocratie russe mais la crainte commune des appétits scandinaves justifie cette alliance contre nature.

1893 : en France le premier Parti travailliste est autorisé par les autorités malgrè son inspiration socialiste. Dans le royaume de Germanie est instauré le suffrage universel masculin. La meme année la flotte russe fait son entrée dans le port britannique de Porsmouth, scellant l’alliance russo-britannique. Dans le Pacifique, sur les îles d’Hawaï, un groupe de marchands californiens lancent un coup d’Etat qui renverse la reine Liliuokalani et instaure une république sous protectorat californien. Aux Etats-Unis le jeune Henry Ford construit sa première automobile.

1894 : en France le roi Philippe VII, premier roi de la dynastie des Orléans, s’éteint et laisse le trône à son fils peu aimé pour cause de ses goûts de luxe. Philippe VIII devient roi des Français, empereur des Indes, roi d’Algérie et souverain de la Fédération américaine et jure fidélité aux constitutions de ses Etats. Il a devant lui une situation sociale dangereuse et une situation européenne préoccupante et dont il n’a que faire, préférant nettement ne pase se mêler de politique et laissant le parlement et le premier ministre s’en charger. C’est la même année que le tsar de Russie Alexandre III meurt permettant à son fils Nicolas II de monter sur un trône entièrement contrôlé par les militaires.

Philippe VIII, roi des Français

En Ethiopie le roi Ménélik refuse le protectorat italien, ce qui entraîne l’invasion de son pays. Au Japon, l’empire modernisé et occidentalisé s’estime assez fort pour prendre à son tour des colonies et déclare la guerre à la Chine, la Corée est occupée ainsi que Port Arthur. Les troupes chinoises, encore archaïque sont facilement écrasées.

 A la Nouvelle-Rochelle, dans la Fédération, est inauguré le premier immeuble à structure métallique, bientôt les plus grandes villes françaises d’Amérique voient appraître de ces « gratte-ciels » modernes et imposants.

1895 : en France les frères Lumière tourne le premier film cinématographqiue de l’histoire, une vue de la sortie de leur usine à La Ciotat, près de Marseille. Peu après ils inaugurent une salle où les gens pourront voir ces petits films (en payant), c’est la première salle de cinéma. Dans le Nord de l’Europe la Scandinavie se lance à son tour dans les grandes œuvres technologiques et inaugurant le canal Baltique-mer, au Nord du Danemark, baptisé canal Oscar.

1896 : en Ethiopie, à la surprise générale, les Ethiopiens parviennent à vaincre l’armée italienne et à conserver l’indépendance du pays. L’Italie s’engage à abandonner ses ambitions dans la région. Au Soudan voisin les Britanniques parviennent enfin à vaincre les troupes du Mahdi à Dongola. En Amérique la Fédération voit naître à son tour une ruée vers l’or comme en Californie lorsque du métal jaune est découvert dans le froid de l’Alaska. En Grèce le baron français Pierre de Coubertin organise les premiers jeux olympiques de l’époque moderne.

Les empires coloniaux

1897 : en Autriche les partisans du fédéralisme obtiennent une grande victoire en instaurant l’égalité des langues. Toutes les langues de l’empire sont reconnues comme langues officielles et seront enseignées librement dans les écoles au côté de l’allemand. En Scandinavie est adopté un nouveau programme de développement de la flotte impériale destiné à concurrencer la flotte britannique, cette décision provoque un regain de tensions avec Londres mais aussi avec Paris qui ne souhaite pas que sa flotte soit dépassée. En Italie l’ingégnieur Guillaume Marconu réalise la première transmission radiophonique.

1898 : en Afrique la rebéllion mahdiste du Soudan est définitivement réprimée après la victoire britannique d’Omdourman. La Scandinavie et l’empire ottoman inaugurent ensemble de bonnes relations diplomatiques dans le but de gêner la Russie, l’empereur Oscar II viste même Istambul. Empire ottoman qui, la même année, évacue finalement la Crète qui demande immédiatement son intégration à la Grèce. La même année survient une tragédie en Suisse, l’impératrice d’Autriche Elizabeth, en vacances, est assassinée par un anarchiste italien, Luigi Luccheni. En France les savants Pierre et Marie Curie découvrent le premier élément radioactif qu’ils baptisent radium.

Le Soudan reste cependant une terre de tensions, ainsi la même année, au lieu dit de Fashoda, sur le Nil, une expédition française qui tentait de réclamer le pays au nom de Paris rencontre l’armée britannique qui faisait de même. La rivalité coloniale entre Londres et Paris fait craindre un moment une guerre mais la France cède finalement, non sans créer un fort sentiment anglophobe en France.

En Amérique, un navire de la flotte confédérée, le Président Lee, explose alors qu’il se trouvait dans le port de la Havane à Cuba. L’incident sert d’occasion à Richmond, qui souhaitait s’étendre dans le golfe du Mexique, pour déclarer la guerre à l’Espagne. La flotte espagnole réussit cependant à repousser la CS Navy à la bataille de Santiago de Cuba. Sur pression française Richmond doit renoncer à ses ambitions impérialistes et se reconnaître incapables de vaincre les Espagnols. Le traité de paix suivant confirme les possessions espagnoles de Cuba et des autres colonies même si une révolte populaire secoue l’île depuis 1895. Cette victoire militaire a l’avantage de d’entousiasmer le peuple espagnol et de consolider le régimer parlementaire qui en profite alors pour accorder à Cuba un statut de dominion. A Richmonde en revanche se développe l’idée d’une victoire volée par les Espagnols et les Français. Ces idées xénophobes contribuent à expliquer tous les problèmes du pays.

1899 : en Allemagne la socialistes Rosa Luxembourg fonde le parti socialiste, prvoquant un schisme au sein de la social-démocratie locale. En Afrique la guerre est rallumée entre la Grande Bretagne et les Etats boers d’Afrique du Sud.

1900 : en France éclate une révolte indépendantiste en Corse qui nécessite l’intervention de l’armée qui occupe les villes de l’île et provoque l’hostilité de la population. La même année le roi d’Italie Umberto 1er est assassiné par un anarchiste. En Europe du Nord l’empereur de Scandinavie Oscar UU et l’empereur d’Autriche François-Joseph réaffirment leur alliance face à la Russie, la Prusse du roi Guillaume II commence des négociations secrètes pour entrer dans l’alliance.

En Australie la Grande Bretagne concède le Commonwealth of Australia Act, l’île devient un Etat fédéral associé à la Grande Bretagne, un peu sur le modèle de la Fédération américaine. En Afrique la guerre se poursuit, les Britanniques annexent une fois encore le Transvaal reconquis, à la suite de l’armée un jeune journaliste fait parler de lui, Winston Churchill. En Chine les enclaves européennes sont menacées par la révolte nationaliste des boxers, qui tentent de chasser les étrangers du pays, l’armée chinoise, épaulée par les Européens, intervient et massacre les rebelles. En Germanie le comte Zeppelin fait voler son tout premier ballon dirigeable tandis qu’en Autriche le docteur Sigmund Freud publie ses théories sur la science des rêves.

1901 : En Afrique du Sud les Boers sont vaincus mais des voix en Grande Bretagne s’élèvent contre l’enfermement de nombreuses familles boères dans des camps de concentration. Dans le Pacifique la république de Californie annexe l’archipel d’Hawaï. Aux Etats-Unis le président McKinley est assassiné par un anarchiste, permettant l’arrivée au pouvoir de Théodore Roosevelt qui lance alors un vaste programme de réformes politique et sociale. Il luttera avec succès contre la corruption et la puissance des compagnies. Ses deux mandats présidentiels verront le début d’une restauration morale des Etats-Unis qui reprend son chemin sur une voie progressiste après le désastre de la sécession.

Dans un camp indien de l’Ouest de la Fédération s’éteint le très vieux Tatanka Iyotake, artisan de la paix indienne. Ses cendres seront dispersées dans les Montagnes Noires qui deviennent bientôt un lieu de pèlerinage pour les Indiens. Plus tard ce seront Tashunca Uitco (Cheval Fou) et Go Khla Yeh (Géronimo, qui a du se réfugier dans la Fédération après sa défaite face aux troupes texanes) qui reposeront dans cette zone. En 1929 le gouvernement de Saint-Louis acceptera la création d’un parc du Mémorial indien, une collecte générale permettra à une association de faire tailler dans la roches la monumentale statue de Cheval Fou qui domine le site.

1902 : Cuba adopte officiellement sa constitution de dominion et élit son premier ministre, Tomas Estrada Palma. Dans le même temps le gouvernement de la Fédération, sur demande des communautés indiennes, instaure une administration visant à préserver les troupeaux de bisons du pays et promulgue des quotas de chasse. La direction de cette administration est confiée au célèbre chasseur et Guillaume « le bison ». En Afrique du Sud les territoires boères sont officiellement annexés au Commonwealth britannique. Londres développe dans le même temps une politique radicalement laïque et anticatholique en retirant aux congrégations le droit d’enseigner et suspendant toutes ses relations diplomatiques avec le pape.

1903 : Londres se prépare cette année à la visite du roi des Français Philippe VIII. Cette visite, encore impossible quelques années plus tôt, répond au désir du souverain français d’améliorer les relations entre les deux pays et en finir avec les conséquences de Fashoda. La Scandinavie voit d’un œil inquiet ce rapprochement. En Russie le gouvernement promulgue un nouveau statut des Juifs, il leur ai interdit de posséder des terres et ils doivent se faire enregistrer sur des registres spéciaux, dans le même temps, une série de pogroms provoqués par la police secrète du régime, justifie la mise sur surveillance de personnalités juives. Le gouvernement russe est convaincu qu’il existe un lien en judaïsme et anarchisme.

En Amérique centrale les compagnies américaines responsables du percement du canal de Panama financent un véritable coup d’Etat qui permet au canal d’échapper au contrôle de la Colombie. Les Etats-Unis et la Fédération se voient accordé par le nouveau pouvoir la direction partagée du canal. La même année est fondée la Ford Motor Company, qui commence la production en série d’automobiles standardisées destinées au grand public.

1904 : En Mandchourie la flotte japonaise attaque sans déclaration de guerre la flotte militaire russe de Port Arthur, c’est le début de la guerre russo-japonaise. La même année la France et la Grande Bretagne officialisent leurs bonnes relations et fonde l’Entente Cordiale malgrè les protestations des nationalistes et l‘hostilité de la Scandinavie.

Traité de Washington, le président Roosevelt et le premier ministre de la Fédération Jean Jaurès signent un traité d’alliance et d’amitié approuvé par Paris. Les deux nations américaines veulent faire de leur association la garantie de la paix pour le continent. Cette entente s’est développée depuis la création du condominion franco-américain sur le canal de Panama. Il est sous entendu que les menaces de guerres sont la responsabilité des CSA où, la même année, le Ku Kux Klan organise des pogroms contre les noirs libres et les partis abolitionnistes. La situation économique de la Confédération est très mauvaise depuis la défaite face à l’Espagne et les extrémistes en rendent coupables les étrangers, les Français, les noirs libres. Dans le Pacifique la Californie force la Chine à ouvrier ses ports aux navires californiens, dans le même temps le docteur Sun Yat-Sen fonde le Kuomintang, un parti politique progressiste.

1905 : En Asie la flotte russe du Pacifique est anéantie par les Japonais et les troupes russes doivent se retier honteusement de Mandchourie. Cette défaite militaire écrasante voit l’humiliation de la Russie et la première victoire d’une armée asiatique contre les Européens, la paix est négociée par l’intermédiaire de la Californie et sera signée à San Francisco. Cette défaite fait renaître en Russie les partis d’oppositions hostiles à l’autocratie militaire, des complots et des grèves se multiplient et bientôt émerge la figure de chef de Vladimir Illicht Lénine. Le 22 janvier l’armée tire sur une manifestation pacifique faisant plus de 2000 morts, la répression brutale se poursuit ensuite, la mutinerie des marins du Potemkine est écrasée dans le sang, Lénine doit s’exier et le gouvernement impose le calme par la force.

En Europe la Grande Bretagne adopte une loi révolutionnaire otant à l’Eglise toute influence sur l’Etat. En Germanie le savant Albert Einstein pulie ses théories sur la relativité. En Scandinavie le gouvernement interdit le parti autonomiste norgégien Ibsen.

1906 : L’empire scandinave provoque une petite révolution au niveau européen en accordant le droit de vote aux femmes, c’est la première nation au monde à le faire, répondant aux souhaits de l’empereur Oscar II. En France l’entente cordiale avec la Grande Bretagne est confirmée lors de la visite du président britannique Campbell-Bannerman à Paris. La même année la conférence internationale d’Algésiras en Espagne à propos du Maroc voit la confirmation des droits français sur le pays face aux prétentions scandinaves. La controverse sur le Maroc était une des raisons du rapprochement franco-britannique. En Californie la capitale économique du pays, San Francisco, est entièrement détruite par un séisme et un incendie laissant 250 000 sans abris. La Fédération et les Etats-Unis décident de collaborer à la reconstruction de la cité que le gouvernement californien veut rapide et grandiose, promettant même d’y transférer la capitale.

Gustave V, empereur de Scandinavie

1907 : En Scandinavie s’éteint l’empereur Oscar II, son fils, Gustave V, monte sur le trône et donne à son pays une orientation plus autoritaire et militariste, même s’il n’est pas hostile au parlementarisme. La même année la très catholique Espagne instaure le mariage civil, suivant les évolutions de la société, des années de pouvoir parlementaire et libéral a permis l’élévation du niveau d’instruction des citoyens et le progrès social. Les Espagnols se rangent aussi en masse dérrière les idées sociales du pape Léon XIII. Pendant ce temps la France, la Grande Bretagne et la Russie, en vue d’une alliance, décide de régler leurs différents coloniaux en Asie centrale et de se diviser les zones d’influence, formation de la Triple Entente face à la Triple Alliance (Scandinavie, Prusse, Autriche). De leurs cotés Germanie, Italie et Espagne hésitent encore à se ranger dans un camp.

1908 : La France organisé ses colonies africaines en créant l’administration de l’Afrique Equatoriale Française. La même année l’empire ottoman est secoué par le mouvement progressiste des Jeunes-Turcs qui prend le pouvoir par la force et impose une constitution au sultan. Pendant ce temps là l’empire fédéral autrichien annexe la Bosnie qu’elle occupait depuis trente ans. Cette nouvelle province est fédérée au royaume de Croatie.

1909 : L’Américain new yorkais Edwin Perry devient le premier homme à rejoindre le pôle Nord de la Terre tandis qu’en Germanie le roi Albert 1er monte sur le trône et jure fidélité à la constitution après la mort de son père Léopold II, il souhaite que son pays se proclame officiellement neutre dans les rivalités européennes. Dans les Balkans l’annexion de la Bosnie a rompu le fragile équilibre local, la Serbie, secouée par des mouvements nationalistes et panslavistes proteste officiellement et est soutenue par son allié russe. Les tensions risquent de dégénerer en guerre mais la France réussit in extremis à ramener Moscou au calme.

1910 : En Russie le pouvoir décide de déporter plus de 50 000 personnes dans le but de coloniser les plaines gelées de Sibérie, elle choisit surtout des personnes suspectées de déloyauté et de socialisme. En Espagne le nouveau roi Alphonse XIII proclame la lierté totale de culte et autorise les femmes à s’inscrire à l’université et à exercer tous les métiers, au grand scandale de l’Eglise catholique. La même année, le Portugal est secoué par la révolution, la république est proclamée à Lisbonne. Au Mexique enfin, le régime corrompu de Porfirio Diaz est attaqué par les révolutionnaires dirigés par Pancho Villa et Emiliano Zapata au cri de « Tierra y Libertad ».

1911 : Les succès des révolutionnaires au Mexique, qui viennent de prendre Mexico, est considéré au Texas voisin comme une menace. L’armée texane intervient en soutien au pouvoir en place et Pancho Villa et Emiliano Zapata doivent trouver refuge en Grande Bretagne. Francisco Madero devient président du Mexique et revient sur les réformes des révolutionnaires. En Méditerranée l’Autriche expédie sa flotte de guerre en Cyrénaïque et pose un ultimatum à l’empire ottoman pour la cession de cette province. Istambul refuse et les Autrichiens débarquent des troupes, qui, après quelques combats, s’assurent du contrôle de Tripoli. La même année la Révolution éclate en Chine, le pouvoir de la dynastie Qing vacille et Sun Yat-Sen rentre d’exil. Pendant ce temps le Scandinave Roald Amundsen remporte la course au pôle Sud face au Britannique Robert Scott et plante son drapeau en Antarctique, offensant à l’occasion des millions de Britanniques. La Scandinavie d’ailleurs multiplie les offenses, l’empereur Gustave V tente une nouvelle fois d’arracher le Maroc aux Français et provoque Paris en envoyant un navire de guerre à Tanger. Cet incident manque de pue de provoquer une guerre.

1912 : En Chine le jeune empereur Puyi est renversé, la république est instaurée en Chine sous la présidence de Yuan Shih-Kai et du Kuomintang. Cependant l’anarchie s’installe dans les provinces où se multiplient les seigneurs de la guerre indépendants. En Méditerranée l’humiliation turque en Cyrénaïque encourage les Etats des Balkans à profiter de l’occasion pour arracher ce qui reste des territoires turcs des Balkans. La Bulgarie, la Serbie, le Monténegro et la Grèce déclarent la guerre aux Ottomans. La même année le congrès confédéral de Richmond promulgue une série de lois réduisant l’immigration aux CSA et limitant l’accès à la citoyenneté. De même les lois du président Lee sur le statut des noirs sont finalement abolies posant le problème du retour à un propriétaire des noirs libres. Ces derniers se révoltent dans plusieurs cités où ont lieu des cmbats de rues face aux membres du Ku Klux Klan. Enfin cette année voit la tragédie du naufrage du Titanic, considéré comme le plus bateau du monde.

1913 : Dans les Balkans l’empire ottoman vaincu doit signer une paix humiliante et ped toutes ses possessions européennes excepté la région d’istambul. Cependant les Balkans ne retrouvent pas la paix et les anciens alliés se font désormais la guerre. La bulgarie est vaincue par la Serbie et la Grèce et perd de nombreux territoires. La même anné le jeune avocat Gandhi s’illustre dans la défense des droits des Indiens d’Afrique du Sud.

1914 : En Bosnie, la visite à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône autrichien, se termine par l’assassinat de ce dernier par un nationaliste serbe. L’Autriche, furieuse, demande à la Serbie de réprimer les mouvements nationalistes ce que la Serbie refuse. L’Autriche lance un ultimatum à Serbie qui refuse. Vienne déclare la guerre à Belgrade, automatiquement se met en branle le système des alliances européennes vers une guerre généralisée. La Russie, en appui aux Serbes déclare la guerre aux Autrichiens, en conséquence la Prusse et la Scandinavie déclarent la guerre à la Russie le 1er août. Automatiquement la Grande Bretagne se range aux côtés des russes et la Scandinavie leur déclare la guerre le 3 août et envahit immédiatement le royaume de Germanie, pourtant neutre ce qui entraîne la déclaration de guerre de la France. L’Espagne décide de se ranger aux côtés de l’Alliance et déclare la guerre à la France et à la Grande Bretagne. L’Italie, la Suisse, les Pays-Bas, le Portugal et la Bavière réaffirment leur neutralité dans le conflit de même que les nations nord-américaines exception faite de la Fédération malgrè son peu d’entousiasme. Dans les capitales les jeunes soldats mobilisés partent la fleur au fusil.

En Grande Bretagne le leader des pacifistes socialistes, George Bernard Shaw, est assassiné par un nationaliste pour ses déclarations pacifistes, laissant l’opinion en proie à la fièvre nationaliste.

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